L’engagement n° 9 du Grenelle de la Mer concernant le développement d’une filière de démolition et de recyclage des navires en fin de vie en favorisant une filière de proximité peine à traverser l’océan Atlantique. Il était pourtant spécifié que cet engagement soutenu par le Ministère des Transports actuel concernait les territoires ultramarins. D’après des informations convergentes encore confidentielles, le préfet de la Martinique s’apprête à ordonner l’immersion du Cosette OMI 6617025, cargo roulier de 99 m de long, abandonné depuis 4 ans à Fort-de-France. La même opération radicale, et illégale au regard des engagements internationaux de la France, pourrait concerner le Lady Grace II, un caboteur de 48 m de long, en déshérence, toujours à Fort-de-France, depuis octobre 2008 alors que la position actuelle du navire favorise, voire impose, une destruction in situ.
Ces immersions seraient pratiquées en dehors des eaux territoriales dans un secteur désigné comme une décharge sous-marine par les autorités, là où le Master Endeavour, un « cargo de la drogue » a été coulé en juillet 2008. |
La Martinique et la Guadeloupe ont économiquement et techniquement besoin d’une filière de démantèlement des navires de commerce, des bateaux de pêche, des bateaux de plaisance et de la flottille de la Marine Nationale basée dans la mer des Caraïbes. Cette filière s’inscrit pleinement dans le plan autonome de gestion des déchets insulaires, d’autant que certains cyclones particulièrement violents endommagent irrémédiablement nombre de navires de plaisance.
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