Le large n’est pas une poubelle
Suite au communiqué du 6 décembre 1999 concernant deux bateaux vétustes dans les ports de Brest et de Dunkerque, le Junior M et le Kifangondo, et après le naufrage de l’Erika, Robin des Bois persiste, développe et signe.
Il est invraisemblable que l’une des plus puissantes compagnies pétrolières du monde (Totalfina) affrète un pétrolier maltais construit il y a 25 ans et ne répondant pas aux exigences de la Convention Marpol pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol 73/78). L’utilisation d’un bateau aussi désuet pour transporter des matières dangereuses entre un port français et un port italien est exemplaire des négligences européennes en matière de transports maritime. Dans le sillage de l’Erika, Robin des Bois demande à M. Gayssot, Ministre des Transports, d’ordonner la suspension du chargement et le réexamen approfondi de l’état du Kifangondo. Après 6 ans d’immobilisation au Havre, il vient d’être réimmatriculé sous pavillon maltais et rebaptisé Tango D. Il s’apprête à quitter Dunkerque pour un port syrien ou irakien avec 26 hommes à bord, 1.000 tonnes de fuel dans ses soutes et 13.000 tonnes de suivre dans ses cales.