Echos, Thon rouge, Requins
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°2
Echos :
Pour une écologiste habituée aux odeurs d’hydrocarbures et aux Composés Organiques Volatiles, Doha, ça peut être, selon les conditions météorologiques, Fos-sur-Mer et Le Havre réunis. La ville est souvent couverte d’un smog d’arabian light et du centre de conférence de la CITES on voit les mouvements de super-tankers croisant des boutres en bois de mangrove. La délégation israélienne est sous très haute protection. C’est aussi ça le mérite de la CITES de permettre malgré les embargos diplomatiques à des scientifiques israéliens et des pays arabes d’essayer d’assurer l’avenir du fouette queue océllé en annexe 1. Son aire de répartition résiduelle recoupe l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Yémen et Israël. A Doha, le WWF et l’Union Européenne sont climato-sceptiques. Ils refusent l’inscription de l’ours polaire en annexe 1.
Le bois de rose, les éléphants d’Afrique, l’ours blanc et le canard des Mariannes
La 15ème Conférence des Parties à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, se tiendra du 12 au 25 mars 2010 à Doha au Qatar. Comme à chaque session depuis 1989, Robin des Bois sera présent.
La CITES compte 175 Etats membres. Les décisions se prennent à la majorité des 2/3. L’annexe 1 interdit le commerce international, l’annexe 2 le réglemente. L’annexe 3 est décidée unilatéralement par un Etat et appelle les autres pays membres de la CITES à apporter leur assistance pour contrôler le commerce. Le compte-rendu de la précédente plénière de la CITES est disponible (pdf). |
Le bois de rose, pau rosa (Aniba rosaeodora duckei) :
Chanel utilise de l’essence de bois de rose dans le n°5. En 1997, une controverse a surgi à ce sujet entre le parfumeur et Robin des Bois. Elle s’est conclue par un accord mutuel sur la nécessité de protéger le bois de rose notamment par un contrôle du commerce international en inscrivant l’espèce à l’annexe 2 de la CITES et par des essais de plantation en Guyane française. Actuellement, les huiles ou essences de bois de rose mises sur le marché sont pour la plupart d’origine chimique mais elles peuvent contenir des traces d’essence naturelle. Le marché des huiles certifiées « agriculture biologique » à usage d’aromathérapie s’est emparé de l’huile de bois de rose allant jusqu’à lui prêter des vertus anti-dépressive et aphrodisiaque. Le Brésil, principal pays de l’aire de répartition, propose l’inscription du bois de rose en annexe 2. L’ensemble de la parfumerie française y est favorable. Plus de 10 ans après le début de la campagne de Robin des Bois, le long temps de la diplomatie, cette proposition est un enjeu pour l’association. Ce n’est pas gagné d’avance ; les Etats qui tirent profit des ressources forestières sont en général très réticents à l’inscription d’un arbre dans les annexes 1 ou 2. En l’espèce il faut saluer la clairvoyance du Brésil.
Le bois de rose, les éléphants d’Afrique, l’ours blanc et le canard des Mariannes
La 15ème Conférence des Parties à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, se tiendra du 12 au 25 mars 2010 à Doha au Qatar. Comme à chaque session depuis 1989, Robin des Bois sera présent.
Le bois de rose, pau rosa (Aniba rosaeodora duckei) :
Chanel utilise de l’essence de bois de rose dans le n°5. En 1997, une controverse a surgi à ce sujet entre le parfumeur et Robin des Bois. Elle s’est conclue par un accord mutuel sur la nécessité de protéger le bois de rose notamment par un contrôle du commerce international en inscrivant l’espèce à l’annexe 2 de la CITES et par des essais de plantation en Guyane française. Actuellement, les huiles ou essences de bois de rose mises sur le marché sont pour la plupart d’origine chimique mais elles peuvent contenir des traces d’essence naturelle.
Le bois de rose, les éléphants d’Afrique, l’ours blanc et le canard des Mariannes
La 15ème Conférence des Parties à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, se tiendra du 12 au 25 mars 2010 à Doha au Qatar. Comme à chaque session depuis 1989, Robin des Bois sera présent.
La CITES compte 175 Etats membres. Les décisions se prennent à la majorité des 2/3. L’annexe 1 interdit le commerce international, l’annexe 2 le réglemente. L’annexe 3 est décidée unilatéralement par un Etat et appelle les autres pays membres de la CITES à apporter leur assistance pour contrôler le commerce. Le compte-rendu de la précédente plénière de la CITES est disponible (pdf). |
Le bois de rose, pau rosa (Aniba rosaeodora duckei) :
Chanel utilise de l’essence de bois de rose dans le n°5. En 1997, une controverse a surgi à ce sujet entre le parfumeur et Robin des Bois. Elle s’est conclue par un accord mutuel sur la nécessité de protéger le bois de rose notamment par un contrôle du commerce international en inscrivant l’espèce à l’annexe 2 de la CITES et par des essais de plantation en Guyane française. Actuellement, les huiles ou essences de bois de rose mises sur le marché sont pour la plupart d’origine chimique mais elles peuvent contenir des traces d’essence naturelle. Le marché des huiles certifiées « agriculture biologique » à usage d’aromathérapie s’est emparé de l’huile de bois de rose allant jusqu’à lui prêter des vertus anti-dépressive et aphrodisiaque. Le Brésil, principal pays de l’aire de répartition, propose l’inscription du bois de rose en annexe 2. L’ensemble de la parfumerie française y est favorable. Plus de 10 ans après le début de la campagne de Robin des Bois, le long temps de la diplomatie, cette proposition est un enjeu pour l’association. Ce n’est pas gagné d’avance ; les Etats qui tirent profit des ressources forestières sont en général très réticents à l’inscription d’un arbre dans les annexes 1 ou 2. En l’espèce il faut saluer la clairvoyance du Brésil.
Motus et bouche cousue
La France est en train de commettre une erreur. Loin de son credo et de sa vitrine du développement et de l’aménagement durables, le Ministère de l’environnement refuse de proposer dans le cadre de la Convention de Washington des mesures de protection internationales susceptibles de sauver une espèce végétale en voie de disparition, le bois de rose, et l’activité artisanale qui en dépend.
Le Ministère va ainsi à l’encontre des constats scientifiques et des recommandations des professionnels utilisateurs de l’huile de bois de rose comme Chanel dans le secteur de la parfumerie ou l’Occitane dans le secteur de l’aromathérapie. Des sommités du monde associatif comme la SNPN (Société Nationale de Protection de la Nature) ou la Humane Society of the United States, 7 millions d’adhérents, souhaitent elles aussi cette protection internationale du bois de rose.