Kermaroc n°2
Guyot Environnement, partenaire de Kerval le syndicat mixte de valorisation des déchets ménagers des Côtes-d’Armor, a des problèmes de transit. Des milliers de balles de déchets d’environ 700 kg chacune s’entassent à Morlaix et à Brest. Guyot Environnement tente d’exporter au Maroc ce qu’il appelle des produits, en fait des refus de tri broyés.
Robin des Bois prescrit :
1- Un traitement de choc, une visite d’urgence de la DREAL Finistère, une mise en demeure d’enlèvement et de gestion de ces déchets pulvérulents et combustibles et de ces balles instables qui commencent à s’éventrer et à menacer l’environnement et le personnel.
Kermaroc
Communiqué n°1
La Bretagne est à la pointe de l’économie circulaire. Grâce à Guyot Environnement, un récupérateur de métaux influent dans le port de Brest, 310.000 habitants de la Bretagne Nord vont expédier une partie de leurs ordures au Maroc. L’exportation se fera par cargo à partir de Brest ou d’un autre port breton. Saint-Brieuc est sur les rangs. Les déchets serviront de « combustible de substitution » dans les cimenteries marocaines du groupe Holcim Lafarge. Les exportations se feront en balles filmées « ce qui permettra d’en garantir l’intégrité jusqu’au lieu de consommation ».
Les conteneurs et la Jacques Vabre à la dérive
Le Maersk Salina a perdu dans la tempête du week-end des 27 et 28 octobre des dizaines de conteneurs dans le golfe de Gascogne et sans aucun doute au large de la Bretagne. Le nombre exact de conteneurs tombés à la mer n’est pas connu. Quand le Maersk Salina a été accueilli le 29 octobre à la tombée de la nuit dans le port du Havre après une inspection préliminaire au large, l’état des piles de conteneurs montrait des écrasements, des situations instables, des imminences de glissements. Il est donc possible que les chutes de conteneurs à la mer se soient poursuivies entre la pointe Bretagne et la baie de Seine.
La Cour du miracle
Erika / Arrêt de la Cour de Cassation
Malgré les conclusions absurdes et non fondées de l’avocat général, la Cour de Cassation a jugé que les juridictions françaises étaient compétentes pour intervenir au-delà de la mer territoriale et ainsi sanctionner les responsables de la catastrophe de l’Erika.
La responsabilité civile de Total, écartée en appel, a également été reconnue par la Cour de Cassation, Total ayant commis une faute de témérité.
Robin des Bois considère que ce jugement est décisif. Tous les maillons du trafic maritime, armateur, gestionnaire, société de classification et affréteur, sont reconnus responsables du naufrage de l’Erika et de ses conséquences. Cet arrêt de la cour de cassation, la plus haute juridiction française, va se répandre comme une traînée de poudre sur l’océan mondial.
Un cargo en haut de plage
TK Bremen, communiqué n°1
En s’appuyant sur l’article R304-11 du Code des Ports Maritimes (1), la capitainerie du port de Lorient -Morbihan- aurait pu procéder à l’ajournement de départ du TK Bremen. En effet, ce navire vieux de 30 ans avait atteint l’âge de la démolition, présentait dans son récent cursus des déficiences nombreuses -l’absence de panneaux de cale sur toute la partie avant telle qu’elle est démontrée par les photos aériennes pourrait en être une de plus. Il avait été récemment détenu dans un port russe et son armateur turc, propriétaire de deux navires anciens, ne fournissait pas d’emblée toutes les garanties de fiabilité. Le profil du TK Bremen était tel que les responsables de la sécurité et du trafic du port de Lorient auraient dû, au vu des périls imminents qu’il s’apprêtait à affronter dans un environnement maritime dangereux et riche en cultures marines, interdire son départ.