Déchets : le Cher et l’autruche
Des représentants de l’association Robin des Bois ont assisté à la réunion publique organisée à Bourges sur le projet de stockage de déchets industriels spéciaux de Charenton-sur-Cher, le lundi 8 décembre 1997. Ils y ont noté les applaudissements fournis sanctionnant la présentation faite par un industriel de Bordeaux, d’un procédé expérimental de vitrification de résidus de combustion d’incinérateurs. Rien n’a été dit sur les effluents gazeux de cette filière. Le représentant d’Europlasma a prétendu que l’électricité consommée provenait de la cogénération de l’incinérateur de la communauté urbaine de Bordeaux. En fait, cette technique de vitrification, basée sur le principe de la torche à plasma, fait une consommation exorbitante d’électricité. Si tous les incinérateurs d’ordures ménagères en fonctionnement ou en projet s’équipaient en torches à plasma pour traiter leurs résidus, il faudrait construire au moins 2 réacteurs nucléaires supplémentaires et contribuer ainsi à l’augmentation sensible de la production des déchets nucléaires.