L’usine atomique de La Hague piégée par les déchets allemands
Autorisée par un décret du 12 mai 1981 à créer dans son établissement de La Hague une unité de traitement d’éléments combustibles irradiés d’origine étrangère et à stocker à titre provisoire les déchets issus du traitement de ces combustibles irradiés, la Compagnie Générale des Matières Nucléaires est en train de s’enliser dans l’illégalité.
D’autant que la loi relative à la gestion des déchets nucléaires du 30 décembre 1991 interdit, au-delà des délais techniques imposés par le retraitement, le stockage en France des déchets nucléaires issus de combustibles étrangers.
Cogema : armateur ou amateur ?
Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.
Cogema : armateur ou amateur ?
Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.
Retour des déchets au Japon : le plus tôt sera le mieux
Cherbourg
Les contrats de retraitement des combustibles irradiés exportés en France par l’Allemagne, le Japon, la Suisse, la Hollande, la Belgique stipulent que les déchets doivent être renvoyés aux pays d’origine au plus tard le 31 décembre 1995. A cet effet, une unité de déstockage des déchets a été construite dans l’enceinte de l’usine de la Hague entre novembre 1992 et février 1994.
En décembre 1990, dans le cadre du Rapport sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Mandil, Directeur Général de l’Energie et des Matières Premières au Ministère de l’Industrie répondait ainsi à une question du représentant de Robin des Bois “Les contrats prévoient très clairement le retour de l’ensemble des déchets dans le pays d’origine, et ce sans condition, c’est-à-dire que ce retour n’est pas subordonné à la mise en place effective d’un éventuel site de stockage souterrain dans le pays d’origine. Le pays d’origine doit se débrouiller avec les déchets et les premiers retours devraient débuter en 1994”.
Robin des Bois est au Japon pour protester contre l’arrivée du Plutonium
Exempt de risques naturels ?
Le voyage du Plutonic devait être exempt de tous risques naturels. Or, pour éviter les risques d’origine humaine et les protestations universelles, le plutonium a emprunté la route la plus longue et la plus périlleuse, passant très au sud du Cap de Bonne Espérance, traversant l’océan austral, près de la convergence antarctique, dans une zone que les marins japonais connaissent bien puisqu’ils y chassent des baleines et qui, exceptionnellement cette année est hantée par des Iceberg provenant de la débâcle estivale du continent antarctique.