De l’utilité des cachalots morts
Les épaves de cétacés rendent dans les profondeurs de la mer une multitude de services aux ressources halieutiques et aux écosystèmes. Les carcasses de baleines sont comme des oasis dans les déserts terrestres. Les études scientifiques ont montré que dans un premier temps les requins, les poissons charognards et les crustacés planctoniques profitent de cette aubaine. Dans une deuxième phase qui peut durer de quatre mois à cinq ans, les sédiments dans un rayon de plusieurs mètres sont enrichis par des matières organiques, et les épaves de baleines génèrent un écosystème exclusif et complexe intégrant des échinodermes, des mollusques, des poissons, des vers et des bactéries spécialisés dans la dégradation des composés organiques complexes. Dans la phase 3 entrent en jeu les bactéries capables d’assimiler le soufre contenu dans les os. Cette phase sulfophile peut durer de vingt ans à quatre vingt ans. Enfin des organismes suspensivores comme les anémones de mer utilisent les os des baleines comme des récifs naturels pendant au moins un siècle.
Bangkok: on achève bien les éléphants
Bangkok – Convention sur le commerce international d’espèces animales et végétales menacées d’extinction (CITES ou Convention de Washington)
En première lecture, les propositions du Kenya, en partie inspirées par sa Secrétaire de l’Environnement qui vient d’être distinguée par le prix Nobel de la Paix, viennent d’être rejetées, malgré les votes favorables (liste non exhaustive) du Mali, du Libéria, de la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, du Tchad, du Congo, du Togo et de l’Union Européenne. Elles visent à suspendre le commerce international de l’ivoire.
Ivoire.com
Bangkok
Convention sur le commerce international d’espèces animales et végétales menacées d’extinction (CITES ou Convention de Washington)
Il y a de moins en moins d’éléphants sur terre, et de plus en plus d’ivoire sur le marché mondial ; dans l’hyper d’E-Bay, les gondoles pleines à craquer offrent des bagues qui portent bonheur, des barres d’ivoire multi-usages, des pseudos-antiquités non documentées, des bustes de femmes, des fruits et des œufs qui procurent longévité et fécondité. Le plus gros site de ventes aux enchères sur internet présente en moyenne 2.000 nouveaux objets en ivoire par semaine. le 7 octobre 2004, 313 objets en ivoire sont présentés sur les étagères francophones. Sur Aucland.fr sont présentés 40 objets en ivoire et sur Onatoo.com 13. Les lots sont expédiés par colissimo, Federal Express ou tout autre système de messagerie, et échappent globalement aux contrôles douaniers. Sur la place de Paris, les experts s’étonnent du taux de renouvellement des “antiquités” en vente.
Un pacifique entre deux guerres
Bangkok – Convention sur le commerce international d’espèces animales et végétales menacées d’extinction (CITES ou Convention de Washington)
Par voie de résolution, le Parlement Européen vient de demander aux pays-membres de l’Union et à la Commission d’appliquer le principe de précaution à la prochaine CITES, et de soutenir la proposition du Kenya pour un moratoire de 20 ans sur le commerce international de l’ivoire. 12 pays africains ont déjà exprimé leur soutien à cette proposition en juin dernier à Paris. La France a annoncé qu’elle la soutenait également mais sous certaines réserves notamment sur la durée du moratoire. La 13ème Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES ou Convention de Washington) se tiendra à Bangkok du 2 au 14 octobre 2004, en présence de 166 pays-membres, de nombreux groupes de défense des chasseurs ou des chassés et de Robin des Bois.
Compromis éléphantesque
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2002 – Santiago du Chili, 19 heures
Les demandes d’exportation d’ivoire d’éléphants soumises aux pays membres de la CITES par l’Afrique du Sud (30 tonnes), le Bostwana (20 tonnes) et la Namibie (10 tonnes), viennent d’être acceptées, mais seulement pour l’ivoire déjà sur les étagères ; les demandes de quotas pluriannuels qui devaient suivre ont été retirées ce matin. Ces exportations assorties de conditions ne pourront intervenir que dans 18 mois. Le Zimbabwe s’est vu refuser sa demande d’exportation de 10 tonnes d’ivoire et les populations d’éléphants de la Zambie restent en Annexe I ce qui leur assure une protection intégrale théorique. Ces décisions devraient être définitives, sauf si des Etats souhaitent leurs réexamens en réunion plénière avant la clôture de la 12ème session des Parties de la CITES qui interviendra vendredi. Le Zimbabwe, le Bostwana et la Namibie avaient déjà eu le droit en 1997 d’écouler leurs stocks d’ivoire, pour une première ” vente unique expérimentale” et vers un seul destinataire : le Japon.