Fontainebleau : l’UICN dans sa tour d’ivoire
En 1994, l’UICN a commandité un rapport sur les conséquences de l’interdiction du commerce international de l’ivoire entrée en vigueur en 1990. Les conclusions douteuses de ce travail exclusivement réalisé par des experts nommés par l’UICN, WWF et Traffic ont servi de fondement au Botswana, au Zimbabwe, et à la Namibie pour obtenir à l’arraché la réouverture partielle du commerce international de l’ivoire et le déclassement des 3 populations d’éléphants (Loxodonta africana) concernées de l’annexe I à l’annexe II de la Convention de Washington. Cette convention porte sur le commerce international des espèces animales et végétales sauvages menacées d’extinction. C’est à Harare, Zimbabwe, que la décision fatidique a été prise le 19 juin 1997 dans le cadre de 10ème conférence plénière. L’UICN agit en tant qu’expert scientifique auprès de la Convention de Washington.
Li Peng à Concarneau
Un bateau congélateur chinois, le Liao Yu Leng 4 est arrivé dans le port de Concarneau en même temps que monsieur Li Peng a débarqué à Orly.
Le Liao Yu Leng 4 est un ambassadeur de la déréglementation et des conditions de travail pratiquées par la Chine. Sa coque rouillée et cabossée trahit un manque d’entretien et d’arrêt technique. Il vient de passer deux ans à la mer, sans rentrer en Chine. Son équipage est obligé de se livrer à des trafics prohibés : la douane a découvert à bord de l’ivoire de contrebande. C’est en économisant sur la sécurité et en surexploitant les équipages que les armateurs chinois prennent place sur le marché européen. Ils soustraient ainsi aux armateurs français, soumis à des normes plus strictes, le transport de thon en provenance d’Afrique.