Après le quai de l’oubli au Havre, le quai de l’amnésie à Bremerhaven
Le 15 mai 2003, l’inspection des Coast Guards relève à bord du paquebot Norway, ex-France, 6 déficiences dont 3 concernent la sécurité du navire. La scène se passe sur l’île américaine de Saint Thomas, en mer Caraïbe. Aux yeux des autorités américaines, l’immobilisation du paquebot ne se justifie pas, mais cette inspection de 2003 témoigne d’une dégradation de la maintenance du navire par rapport aux 3 années antérieures.
Le 25 mai 2003, à Miami en Floride, l’explosion d’une chaudière projette débris et vapeurs dans le compartiment machines. L’incendie est circonscrit, mais 4 membres de l’équipage sont tués et 17 sont brûlés, dont 4 dans un état critique. Ils sont philippins. A ce jour, les victimes ou leurs familles n’ont reçu aucune indemnité de la part de l’armateur norvégien et l’enquête sur les causes du sinistre menée par le ministère des transports américain (US National Transportation Safety Board) n’a pas abouti.
Non à l’Erika en Hollande
Comme ses représentants l’ont dit à plusieurs reprises au sein de la Commission Locale d’Information et de Surveillance (la dernière a eu lieu Lundi 10 Juin), et directement à des responsables de TotalFinaElf au siège de la Défense, l’association Robin des Bois est opposée au transfert dans un pays étranger, quelqu’il soit, des déchets consécutifs au naufrage de l’Erika.
La position de Robin des Bois se fonde sur un principe: chaque pays doit, quand il en a la capacité technique et financière, gérer ses déchets et réduire les flux vers ou en provenance des pays étrangers. Seuls peuvent être admis, voire recherchés des déchets en provenance des pays en voie de développement qui sont confrontés à des incapacités de traitement et à des risques sanitaires et environnementaux latents ou imminents.