Posts Tagged "Convention de Washington"

Le caviar sous contrôle

1 avril 1998

A partir d’aujourd’hui 1er avril 1998, le caviar et tous les produits de l’esturgeon sont inscrits à l’annexe II de la CITES, dite Convention de Washington portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Son importation en France est désormais assujettie à la délivrance d’un permis délivré par le Ministère de l’Environnement. Le service spécialisé (bureau de la Convention de Washington) est loin d’avoir les moyens humains et matériels pour surveiller la légalité d’un commerce international soumis au braconnage et à la contrebande. Les douanes, quant à elles, devront être vigilantes puisque chaque voyageur en provenance de l’étranger pourra importer jusqu’à 250 grammes de caviar et 1 kg de chair d’esturgeon à titre “d’effets personnels”. La France importe officiellement environ 50 tonnes par an de caviar. Elle est le premier consommateur européen.

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Harare : hold-up sur l’ivoire

19 juin 1997

Harare

Après un premier vote négatif survenu mardi 17 juin 1997, les pays d’Afrique australe, soutenus par la Norvège, les pays arabes, d’Amérique du sud et asiatiques ont arraché ce matin la réouverture partielle du trafic international de l’ivoire.

Une ébauche de projet visant à maîtriser la reprise du trafic n’a pu faire l’objet d’une discussion préalable au deuxième vote.

Le rôle ambigu et partial de la Commission Européenne et des délégations des pays européens, parmi lesquels la France, a joué un rôle clef dans ce vote. L’Union Européenne n’a pas pris en compte les inquiétudes des pays de l’aire de répartition, notamment en Afrique de l’ouest, en Afrique centrale et en Afrique de l’est et s’est positionnée dès l’ouverture de la Conférence en faveur du transfert de l’éléphant en Annexe II. Traitant l’éléphant et l’ivoire comme s’il s’agissait de filet de bœuf et de cornes de vaches, l’Union Européenne a fait un pas de plus vers le libéralisme triomphant et a négligé au nom du cliché du “développement durable” le principe de précaution scientifique et les risques de contrebande. Même si l’accord amendant les propositions de la Namibie, du Zimbabwe et du Botswana empêche théoriquement la reprise du trafic avant 18 mois, il est probable que dès les semaines qui viennent, les éléphants, non seulement en Afrique, mais aussi en Asie, vont être victimes d’une recrudescence du braconnage et que les stocks d’ivoire vont se gonfler en attente de la reprise du marché.

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Eléphants – travailler d’abord – décider après

18 juin 1997

Harare

Un groupe de travail panafricain incluant dans ses paramètres les retombées d’une éventuelle modification du statut de l’éléphant d’Afrique sur l’éléphant d’Asie ne peut aboutir à des résultats sérieux en quelques heures ou jours.

Une concertation interrégionale et intercontinentale imaginant, mettant en place, et contrôlant l’application des dispositifs techniques et financiers indispensables au contrôle du commerce international de l’ivoire ne peut être réglée à la sauvette.

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La paix pour les éléphants

16 juin 1997

Harare

La Convention de Washington, dite CITES, a pour vocation de réglementer le commerce international des espèces végétales et animales et de leurs dérivés. Or, il y a entre les acheteurs éventuels d’ivoire et certains producteurs d’Afrique australe une incompatibilité majeure : les premiers sont réticents à en acheter dans l’état actuel du marché – y compris au Japon où 60 associations de protection de la nature ont signé un manifeste contre la réouverture du marché de l’ivoire – et les seconds veulent vendre de l’ivoire à tout prix.

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Harare : le piège se referme sur les éléphants

11 juin 1997

Dans le cadre de la 10ème Conférence Plénière de la Convention de Washington (ou CITES, portant sur le commerce international des espèces animales et végétales menacées d’extinction), tout est matériellement organisé pour réduire l’influence des écologistes hostiles à la réouverture du commerce de l’ivoire et, pour arracher aux 2/3 des délégations présentes l’approbation des propositions du Zimbabwe et des pays voisins visant à déclasser l’éléphant d’Afrique de l’annexe I à l’annexe II. La presse d’Harare et la diplomatie du Zimbabwe et de l’Afrique australe se déchaînent pour critiquer les positions des organisations environnementales américaines et européennes et ramener le trafic international de l’ivoire à un simple échange international d’une matière première banale dans les magasins locaux.

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