La corrida déchue
Mauvais été pour les aficionados. Malgré les pressions de l’Observatoire National des Cultures Taurines de France et de l’Union des Villes Taurines, le Ministère de la Culture a retiré de son site Internet dédié à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France toute mention de l’inscription de la corrida. Saisie dès l’automne 2011 par la Fondation Franz Weber et l’ONG française Robin des Bois, puis par le CRAC (Comité Radicalement Anti-Corrida) et Droits des Animaux, la justice vient au nom du peuple français de constater que la décision d’inscription de la corrida à l’inventaire doit être considérée comme abrogée.
Dans leurs mémoires à la Cour Administrative d’Appel de Paris, les organisations pro-corrida estimaient que la décision n’était pas abrogée et qu’elle était insusceptible de recours.
La corrida au musée
La France vient d’inscrire la corrida à l’inventaire des biens culturels immatériels et s’engage ainsi à encourager la mise à mort des taureaux. La France se dirige dans une direction totalement opposée à celle d’autres pays qui justement réfléchissent à l’abolition de cet acte barbare envers les animaux. En Equateur, le peuple se prononcera en effet ce samedi 7 mai sur le sort de la corrida.
L’association Robin des Bois et la Fondation suisse Franz Weber (FFW) ont demandé par courrier recommandé au Ministre de la Culture avec copie au Président de la République l’annulation de l’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine immatériel français. Par cette décision la France s’engage à perpétuer la pratique de la torture et des sévices envers les taureaux et par extension envers les autres animaux. « Le fait d’autoriser ces cruautés importées d’Espagne il y a 158 ans et pratiquées pour l’essentiel dans 6 départements ne justifie aucunement une inscription au patrimoine d’un Etat français moderne. » déclare Charlotte Nithart directrice de Robin des Bois.