Corse : la fracture de l’amiante
Plus de 30 ans après la fermeture des carrières, mines et sites de traitement et d’ensachage de Canari, à l’ouest du Cap Corse, le spectacle monumental de la négligence des industriels de l’amiante hypothèque la qualité de vie et l’avenir touristique du Cap Corse et du Golfe de Saint Florent. C’est grâce à l’action commune de l’Union du Peuple Corse (UPC) et de l’association Robin des Bois, en collaboration avec la municipalité de Canari et la communauté de communes du Cap Corse, que le processus de remédiation prend enfin forme, après une première inscription à l’inventaire des sites pollués publié par le Ministère de l’Environnement en janvier 1993.
Corse : la fracture de l’amiante
Plus de 30 ans après la fermeture des carrières, mines et sites de traitement et d’ensachage de Canari, à l’ouest du Cap Corse, le spectacle monumental de la négligence des industriels de l’amiante hypothèque la qualité de vie et l’avenir touristique du Cap Corse et du Golfe de Saint Florent. C’est grâce à l’action commune de l’Union du Peuple Corse (UPC) et de l’association Robin des Bois, en collaboration avec la municipalité de Canari et la communauté de communes du Cap Corse, que le processus de remédiation prend enfin forme, après une première inscription à l’inventaire des sites pollués publié par le Ministère de l’Environnement en janvier 1993.
1927 – 1965
Le site amiantifère de Canari se transforme en gigantesque friche industrielle. La montagne et la mer sont polluées.
C’est un géologue suisse qui a découvert le gisement d’amiante du Cap Corse en 1925. A partir de 1927, Monsieur Cuvelier, fondateur de la société Eternit exploite le filon.
De nouvelles installations sont mises en route en 1949. Au cours du dernier semestre de cette année de mise en route, la production de fibre est d’environ
1000 tonnes. Mais la production projetée, avec un travail de jour et de nuit, est de 500 tonnes par mois, l’objectif étant de couvrir 20 % des besoins français puis 50 %.
1927 – 1965
Le site amiantifère de Canari se transforme en gigantesque friche industrielle. La montagne et la mer sont polluées.
C’est un géologue suisse qui a découvert le gisement d’amiante du Cap Corse en 1925. A partir de 1927, Monsieur Cuvelier, fondateur de la société Eternit exploite le filon.
De nouvelles installations sont mises en route en 1949. Au cours du dernier semestre de cette année de mise en route, la production de fibre est d’environ
1000 tonnes. Mais la production projetée, avec un travail de jour et de nuit, est de 500 tonnes par mois, l’objectif étant de couvrir 20 % des besoins français puis 50 %.
Canari: la facture de l’amiante
Au début de la semaine prochaine, une réunion capitale pour l’avenir du Cap Corse se tiendra au siège du Comité Permanent Amiante à Paris, en présence de hauts responsables du Ministère de l’Environnement et des sociétés Eternit, Saint-Gobain, Fibrociment et Everit, actionnaires majoritaires de l’ex-Société Minière de l’Amiante qui a exploité entre 1937 et 1965 des carrières et une usine de traitement et conditionnement d’amiante à Canari.
Après avoir déversé 12 millions de tonnes de déchets dans le Golfe de Saint-Florent, négligé les prescriptions réglementaires concernant le travail en milieu amiantifère – 5 dockers du port de Bastia sont morts de cancers provoqués par l’amiante -, les exploitants ont laissé le site dans un état lamentable, exposant les riverains et les occupants à titre précaire de certains locaux industriels aux risques de cancérogénèse et aux glissements de cônes de déchets.