Les déchets du Probo Koala – 2006/2016
Sous les ordres de la multinationale Trafigura, le Probo Koala a procédé au raffinage sauvage d’une coupe pétrolière mexicaine très riche en composés soufrés alors qu’il stationnait au large de Gibraltar. La méthode employée était dérivée du procédé Merox. Ce procédé historique sous-produit deux gaz nauséabonds et mortels à forte concentration : le mercaptan et l’hydrogène sulfuré. Début juillet 2006, le Probo Koala se rend à Amsterdam et Trafigura tente de faire passer ses déchets de désulfuration pour des déchets normaux, c’est-à-dire des résidus de cargaison. APS -Amsterdam Port Services- se rend compte de la tentative d’arnaque alors qu’une partie des déchets est déjà déchargée. Le devis pour le traitement passe alors de 23 à 900 euros le m3. Trafigura refuse de payer et devient menaçant. Les autorités hollandaises et APS cèdent et autorisent le rechargement des déchets sur le Probo Koala. Le navire reprend la mer avec sa cargaison toxique, fait une nouvelle escale européenne à Paldiski en Estonie et prend la route de l’Afrique. Au final, les déchets sont déchargés en août 2006 à Abidjan, Côte d’Ivoire, où ils sèment la panique et provoquent selon le bilan officiel 100.000 intoxications et 16 morts.
Robin des Bois a mené des investigations en Côte d’Ivoire dès septembre 2006 et a été un membre clef de la Commission Internationale d’Enquête nommée par le gouvernement ivoirien. L’association a également travaillé auprès des institutions européennes et internationales ; depuis janvier 2014, l’Organisation Maritime Internationale a interdit les procédés de production à bord des navires et le mélange en mer de cargaisons liquides.
L’histoire du Probo Koala est racontée dans « Le Cargo de la Honte », livre coécrit par Robin des Bois et Bernard Dussol (Édition Stock 2010).
Probo Koala : le bateau de la mort en route pour le cimetière
Le Probo Koala, navire qui a semé la mort et la panique à Abidjan pendant l’été 2006 vient d’être vendu par son propriétaire à un démolisseur au Bangladesh pour 7,7 millions de dollars. Actuellement au large de la Chine, il devrait s’échouer sur les plages de Chittagong dans les prochains jours sous le nom de Gulf Jash. Le propriétaire grec du Probo Koala l’avait en effet revendu à la Gulf Navigation à Dubaï, base avancée des armateurs européens en Asie. Deux sister-ships du Probo Koala vont subir le même sort (l’ex-Probo Panda et l’ex-Probo Bison).
Probo Koala : le bateau de la mort en route pour le cimetière
Le Probo Koala, navire qui a semé la mort et la panique à Abidjan pendant l’été 2006 vient d’être vendu par son propriétaire à un démolisseur au Bangladesh pour 7,7 millions de dollars. Actuellement au large de la Chine, il devrait s’échouer sur les plages de Chittagong dans les prochains jours sous le nom de Gulf Jash. Le propriétaire grec du Probo Koala l’avait en effet revendu à la Gulf Navigation à Dubaï, base avancée des armateurs européens en Asie. Deux sister-ships du Probo Koala vont subir le même sort (l’ex-Probo Panda et l’ex-Probo Bison).
Trafigura rattrapé par le mercaptan et l’hydrogène sulfuré
Bref rappel des faits en fin de communiqué
Alors que le Gulf Jash, ex-Probo Koala, quitte les eaux noires du Golfe du Mexique et que l’Aristos II, autre tanker affrété par Trafigura, est en cours de démolition dans les vases de Chittagong au Bangladesh, le jugement du tribunal d’Amsterdam braque à nouveau les projecteurs sur le monde obscur des traders et du trafic maritime.
Les efforts de désinformation de la multinationale Trafigura sont démentis. Selon ses portes-parole, ses avocats et ses conseillers en communication, tout ce qui s’est passé à Abidjan ne serait qu’un « mythe ». Le jugement d’Amsterdam confirme que les déchets de la désulfuration produits à bord du Probo Koala par le procédé Merox étaient dangereux. 4 ans après l’escale hollandaise du Probo Koala, ce jugement met fin à la prétendue irresponsabilité de Trafigura. Malgré la stratégie de dilution des responsabilités en vigueur dans le monde maritime, chaque maillon de la chaîne, en mer et à terre, est rattrapé par la justice.
Trafigura rattrapé par le mercaptan et l’hydrogène sulfuré
Bref rappel des faits en fin de communiqué
Alors que le Gulf Jash, ex-Probo Koala, quitte les eaux noires du Golfe du Mexique et que l’Aristos II, autre tanker affrété par Trafigura, est en cours de démolition dans les vases de Chittagong au Bangladesh, le jugement du tribunal d’Amsterdam braque à nouveau les projecteurs sur le monde obscur des traders et du trafic maritime.
Les efforts de désinformation de la multinationale Trafigura sont démentis. Selon ses portes-parole, ses avocats et ses conseillers en communication, tout ce qui s’est passé à Abidjan ne serait qu’un « mythe ». Le jugement d’Amsterdam confirme que les déchets de la désulfuration produits à bord du Probo Koala par le procédé Merox étaient dangereux. 4 ans après l’escale hollandaise du Probo Koala, ce jugement met fin à la prétendue irresponsabilité de Trafigura. Malgré la stratégie de dilution des responsabilités en vigueur dans le monde maritime, chaque maillon de la chaîne, en mer et à terre, est rattrapé par la justice.