A la Sainte-Catherine, tout bois part en Chine
Pour la Chine, la France devient l’Afrique de l’Ouest. Le pillage des hêtres, des chênes, des frênes par les acheteurs chinois ou leurs intermédiaires belges est sans frein et sans fin.
Le hêtre est une proie de choix pour les classes moyennes chinoises. Il est utilisé en ébénisterie d’intérieur. Le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile de France, la Picardie, la Bourgogne, la Lorraine sont les principales victimes des appétits chinois. La razzia s’étend aux résineux et aux feuillus du Limousin, des Pyrénées, des Landes et de Bretagne. Les maisons chinoises ont des charpentes en épicéa français. Le trafic de bois breton et de l’ouest de la France vers la Chine est prometteur pour le port de Brest.
Contribution de Cherbourg à la déforestation amazonienne
En utilisant pour l’accès au port de plaisance urbain un bois issu de la forêt amazonienne, le maçaranduba, Manilkara bidentata, Cherbourg contribue à la déforestation et à l’exploitation d’une essence qui n’est pas encore menacée d’extinction mais qui à force d’être employée pour les terrasses de café, les terrasses résidentielles et les constructions éphémères ne va pas tarder à connaître le même sort que l‘ipé, Tabebuia spp, dont l’utilisation promotionnelle sur l’esplanade de la bibliothèque François Mitterrand à Paris a sonné le glas et signé la disparition à moyen terme.
Contribution de Cherbourg à la déforestation amazonienne
En utilisant pour l’accès au port de plaisance urbain un bois issu de la forêt amazonienne, le maçaranduba, Manilkara bidentata, Cherbourg contribue à la déforestation et à l’exploitation d’une essence qui n’est pas encore menacée d’extinction mais qui à force d’être employée pour les terrasses de café, les terrasses résidentielles et les constructions éphémères ne va pas tarder à connaître le même sort que l‘ipé, Tabebuia spp, dont l’utilisation promotionnelle sur l’esplanade de la bibliothèque François Mitterrand à Paris a sonné le glas et signé la disparition à moyen terme.
Le teck : un tic colonial
S’il y a une habitude nostalgique ancrée dans les mœurs de l’Europe, c’est celle de se pavaner dans les parcs et jardinets, aux terrasses et aux balcons, dans des fauteuils et des bains de soleil en bois exotiques coupés dans des forêts lointaines et achetés dans des grandes et petites surfaces écumant le monde entier pour faire des profits éthiques et énormes, et faire tourner de méga-port en méga-port les porte-conteneurs de 350 m de long. Au premier rang des bois de là-bas, il y a le must du teck qui sent bon les paquebots et les éléphants d’antan. Il n’y a rien de mieux que ce petit bout du passé, même de mauvaise qualité, pour discuter, entre amis, du développement durable.
Même les Mousquetaires saluent dans leur dernier ouvrage sur les mobiliers de jardin [édition 2006] ” le succès phénoménal depuis une dizaine d’années du style colonial en teck importé des Indes Britanniques” et ” son exotisme à portée de main “.
Grenoble : Ils se footent des arbres
Objet : Déforestation à Grenoble
Depuis 3 mois, de plus en plus d’individus regroupés dans la cime des arbres du Parc Mistral, le grand jardin public de Grenoble s’opposent au démarrage des travaux de construction d’un stade de 30 000 places.
La municipalité de Grenoble et sa coalition éclairée (à la bougie ?) est l’instigatrice de ce projet facile et reproductible ; en effet les sols pollués et les jardins publics sont aujourd’hui à des prix raisonnables les seules ressources foncières au coeur des villes ou à la périphérie. La ville de Paris en 1990, dont le maire était Monsieur Chirac, avait tenté aussi d’annexer un jardin public du 10ème arrondissement pour faire une opération immobilière au bord du canal St Martin. Seule et ultime, une occupation des lieux déclenchée par Robin des Bois avait au bout du compte abouti à l’abandon de ce projet légal et à une victoire insolemment exploitée aujourd’hui par les Verts, la mairie de Paris, et les bobos.