Un nouveau scandale immobilier
Des dispositions innovantes sur la protection juridique et sanitaire des locataires ou propriétaires d’immeubles bâtis sur des friches industrielles et des sols initialement pollués ont été retirées du projet de loi relatif au logement, à l’urbanisme et à la ville à la suite d’arbitrages ministériels décevants.
Des zones dites de vigilance étaient planifiées. Elles auraient permis aux promoteurs et aux acquéreurs de bien connaître l’état des sols, de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires à la dépollution et à la prévention des risques sanitaires et au final d’en vérifier l’application.
Les déchets prennent racine
Le bilan provisoire du traitement des déchets de l’Erika est catastrophique. Initialement prévue pour durer 2 ans au maximum, la neutralisation des 270.000 tonnes de matériaux souillés par le fioul lourd et la voie technique choisie par Total se heurtent à de plus en plus de problèmes. La machine à laver présentée par Total et le pôle environnement de Brézillon, filiale de Bouygues Construction, comme un moyen sûr et écologique de traiter les déchets s’étouffe, hoquète, et cale en rase campagne.
Erika, le deuxième naufrage
Le 25 septembre 2000, Bouygues Construction crie victoire. Par le biais de sa filiale Brezillon, le leader mondial des BTP vient d’emporter le marché du traitement des 200.000 tonnes des déchets d’hydrocarbures, déversés sur 450 km de littoral breton et vendéen par la perte totale de l’Erika.
La solution Brezillon a été choisie par Total après un appel d’offres international, parmi 10 autres options. Il s’agit pour résumer du criblage des déchets, de leur fluidification au gasoil et de leur lavage à l’eau. En fin de cycle, le sable dépollué et ne contenant pas plus de 2500 mg/kg d’hydrocarbures doit être revendu à des chantiers de travaux publics de proximité, hors des périmètres hydrogéologiques sensibles.
Erika, le deuxième naufrage
Le 25 septembre 2000, Bouygues Construction crie victoire. Par le biais de sa filiale Brezillon, le leader mondial des BTP vient d’emporter le marché du traitement des 200.000 tonnes des déchets d’hydrocarbures, déversés sur 450 km de littoral breton et vendéen par la perte totale de l’Erika.
La solution Brezillon a été choisie par Total après un appel d’offres international, parmi 10 autres options. Il s’agit pour résumer du criblage des déchets, de leur fluidification au gasoil et de leur lavage à l’eau. En fin de cycle, le sable dépollué et ne contenant pas plus de 2500 mg/kg d’hydrocarbures doit être revendu à des chantiers de travaux publics de proximité, hors des périmètres hydrogéologiques sensibles.
Les effets spéciaux de TOTAL
L’armada TOTAL se déploie sous les sunlights et emmène sur la croisette atlantique les journalistes et les écologistes ébahis par ce festival de flexibles et de mercenaires de l’offshore international. TOTAL fait la star grâce au scénario écrit avec le gouvernement et la préfecture maritime de Brest. Les autorités françaises ont mis de côté la loi du 7 juillet 1976 relative à la prévention et à la répression de la pollution marine. Elles ont omis de mettre en demeure l’armateur de l’Erika ou TOTAL de procéder au traitement des pollutions, au renflouement des épaves, et au ramassage des déchets sur le littoral. De telles procédures ont été enclenchées par les préfets maritimes ou les préfets de département, notamment à l’égard de Ciba-Geigy, producteur de pesticides échoués sur le littoral en 1993.