Posts Tagged "déversement"

221 dégazages sauvages en eau douce

21 déc. 2004

Marées noires dans le bassin Loire-Bretagne.
Cartographie et Inventaire par département disponibles sous PDF

Depuis la marée noire de l’Erika, Robin des Bois a mis en place un observatoire des pollutions par hydrocarbures survenant sur le territoire français dans les puits, les cours d’eau, les plans d’eau et les bassins portuaires, et ayant fait l’objet d’un article dans la presse régionale.

Dans le bassin hydrographique Loire-Bretagne, 221 pollutions ont été relevées en 5 ans (janvier 2000 / 15 décembre 2004). Le bassin Loire-Bretagne compte 155.000 km de fleuves et rivières, dont 30.000 en Bretagne et 5.000 en Vendée. Le granit du massif armoricain et du massif central sont aux extrémités nord et sud du réseau. Les fleuves côtiers de Vendée et de Bretagne, la Loire et ses tributaires, sont les hôtes des grands poissons migrateurs de l’Atlantique : saumon, lamproie, alose et anguille dont les peuplements sont en régression. Le bassin Loire-Bretagne irrigue en eau douce 40% du littoral français, où se concentrent d’importantes cultures marines et ressources halieutiques et conchylicoles.

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On pollue et on s’en va

20 oct. 2003

Les Cellatex ont fait des émules. Ils ont fait aussi leur chemin. Désormais, ouvriers et ouvrières manipulent les matières dangereuses et font des chantages au bord des rivières. La Chiers dans les Ardennes et en Meurthe-et-Moselle, avec Cellatex et Daewoo, la Deûle dans le Nord, avec Metaleurop et Coventry, sont les plus touchées.

La Moselle est aussi sous le feu des projecteurs sociaux. Les rivières et plans d’eau des Vosges sont déjà pollués par des déversements plus ou moins accidentels d’hydrocarbures, de teintures, de produits de traitement du bois, de déchets agricoles générés par de mauvaises pratiques et un mauvais état général du tissu industriel. Après les tissages de Ramonchamp, cet été, c’est aujourd’hui la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon-les-Vosges, qui menace l’affluent du Rhin.

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On pollue et on s’en va

20 oct. 2003

Les Cellatex ont fait des émules. Ils ont fait aussi leur chemin. Désormais, ouvriers et ouvrières manipulent les matières dangereuses et font des chantages au bord des rivières. La Chiers dans les Ardennes et en Meurthe-et-Moselle, avec Cellatex et Daewoo, la Deûle dans le Nord, avec Metaleurop et Coventry, sont les plus touchées.

La Moselle est aussi sous le feu des projecteurs sociaux. Les rivières et plans d’eau des Vosges sont déjà pollués par des déversements plus ou moins accidentels d’hydrocarbures, de teintures, de produits de traitement du bois, de déchets agricoles générés par de mauvaises pratiques et un mauvais état général du tissu industriel. Après les tissages de Ramonchamp, cet été, c’est aujourd’hui la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon-les-Vosges, qui menace l’affluent du Rhin.

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Les marées noires de l’Est

28 mai 2003

Les 10.000 kms de cours d’eau et de canaux qui font les richesses de la Lorraine, de l’Alsace et de la Champagne-Ardenne sont soumis à des pollutions récidivistes. Les négligences coulent à flot. Il ressort de la veille maintenue par Robin des Bois entre mars 1999 et avril 2003 que 288 épisodes de pollution ont été relatés par la presse écrite régionale. 159 sont provoqués par les hydrocarbures – depuis le fuel jusqu’aux huiles de vidange – 43 par les produits chimiques, 16 par les eaux usées, 6 par les pesticides et les engrais, 6 par l’eutrophisation, 3 par le lisier, 18 pollutions sont diverses, et dans 37 cas la nature de la pollution est inconnue. Les principaux émetteurs de ces pollutions liquides sont les collectivités locales à travers des réseaux d’assainissement défectueux ou inexistants, les entreprises artisanales et industrielles, les agriculteurs et les viticulteurs, les transporteurs routiers et fluviaux et des particuliers. Les pollutions sont traitées comme des troubles du voisinage immédiat, et dans plus de 3/4 des cas, réglées par des arrangements entre les fauteurs présumés et les pêcheurs du coin. Une bonne petite pollution accidentelle avec un rejet de fuel vaguement quantifié et une nappe de 200 m d’une rivière déjà abîmée par les pollutions chroniques revient à 300 ou 500 Euros en moyenne. On peut encore trouver beaucoup de bonnes occases à 150 Euros, soit moins que l’élimination des déchets en filière agréée. Il est vrai que les constats de spécialistes en pollution de la gendarmerie ne s’attardent pas sur les conséquences à long terme. En accord avec les usages en vigueur chez les pêcheurs et du côté des Agences de l’eau, seules les atteintes immédiates et irréversibles au patrimoine piscicole rentrent en ligne de compte; à l’exclusion des planctons, des mollusques, des invertébrés, des fleurs, des oiseaux et des crustacés.

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Non à l’écoterrorisme

18 juil. 2000

Des ouvriers licenciés de l’usine Cellatex à Givet, dans les Ardennes, ont déversé environ 5.000 litres d’acide sulfurique dans le tout-à-l’égout qui se jette dans la Meuse. Le déversement d’acide est présenté comme le premier niveau d’un plan en quatre phases où la faune, la flore et les ressources en eau servent de boucs émissaires.

D’après la Préfecture, l’acide sulfurique n’a pas atteint la Meuse. Après obstruction de l’exutoire, le polluant aurait été canalisé dans une “zone d’extension” installée avec des digues de sable, sur un site “le plus étanche possible”. D’après la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement), l’acide serait stocké dans le bassin de lagunage de l’exploitation, implanté hors de l’emprise du site. Ce bassin est déjà pollué par des métaux lourds (cadmium, zinc …) et l’acide provoque leur remise en suspension. Même après neutralisation de l’acide, la vidange de la lagune dans la Meuse serait toxique pour la faune et la flore.

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