Posts Tagged "eaux intérieures"

Bassin Seine-Normandie : 100 marées noires bio – 2007

26 déc. 2007

En mer, la marée noire relève de la criminalité. En eau douce, elle relève de la banalité. En mer une irisation de plusieurs kilomètres fait l’actualité, en rivière elle fait un flop. En mars 2007, le tribunal correctionnel du Havre a condamné à 200.000 € d’amende le chimiquier Atlantic Swan pour un rejet volontaire d’hydrocarbures en mer du Nord s’étendant sur 9 km. Une pollution analogue dans les eaux intérieures est au mieux et à titre exceptionnel sanctionnée par une amende de 15.000 € (cf. 27-1.03.07). Les déversements accidentels d’hydrocarbures dans les eaux intérieures ont des causes multiples : erreurs de remplissage de cuves domestiques ou industrielles, vols et vandalisme, dégazages de péniches, accidents de transports routiers. Les commentaires sont unanimes : « la population piscicole n’a pas souffert », « il ne s’agit que d’une pollution de surface », « la pollution est éparpillée par le courant et sans conséquences ». Quand par extraordinaire, la source de pollution est localisée, les bonnes volontés déploient des bottes de paille dont personne ne sait au final vers quelle filière d’élimination de déchets elles sont ensuite orientées.

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Lutte contre les pollutions accidentelles – 2007

23 juil. 2007

Lutte contre les pollutions accidentelles des eaux superficielles intérieures (pdf 29 ko, 2 pages)

Proposition de Robin des Bois dans le cadre du Grenelle de l’environnement reprise page 14 du rapport du groupe biodiversité, pages 19 et 41 du rapport du groupe santé et page 17 de la synthèse des tables rondes finales.

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221 dégazages sauvages en eau douce

21 déc. 2004

Marées noires dans le bassin Loire-Bretagne.
Cartographie et Inventaire par département disponibles sous PDF

Depuis la marée noire de l’Erika, Robin des Bois a mis en place un observatoire des pollutions par hydrocarbures survenant sur le territoire français dans les puits, les cours d’eau, les plans d’eau et les bassins portuaires, et ayant fait l’objet d’un article dans la presse régionale.

Dans le bassin hydrographique Loire-Bretagne, 221 pollutions ont été relevées en 5 ans (janvier 2000 / 15 décembre 2004). Le bassin Loire-Bretagne compte 155.000 km de fleuves et rivières, dont 30.000 en Bretagne et 5.000 en Vendée. Le granit du massif armoricain et du massif central sont aux extrémités nord et sud du réseau. Les fleuves côtiers de Vendée et de Bretagne, la Loire et ses tributaires, sont les hôtes des grands poissons migrateurs de l’Atlantique : saumon, lamproie, alose et anguille dont les peuplements sont en régression. Le bassin Loire-Bretagne irrigue en eau douce 40% du littoral français, où se concentrent d’importantes cultures marines et ressources halieutiques et conchylicoles.

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Les marées noires de l’Est

28 mai 2003

Les 10.000 kms de cours d’eau et de canaux qui font les richesses de la Lorraine, de l’Alsace et de la Champagne-Ardenne sont soumis à des pollutions récidivistes. Les négligences coulent à flot. Il ressort de la veille maintenue par Robin des Bois entre mars 1999 et avril 2003 que 288 épisodes de pollution ont été relatés par la presse écrite régionale. 159 sont provoqués par les hydrocarbures – depuis le fuel jusqu’aux huiles de vidange – 43 par les produits chimiques, 16 par les eaux usées, 6 par les pesticides et les engrais, 6 par l’eutrophisation, 3 par le lisier, 18 pollutions sont diverses, et dans 37 cas la nature de la pollution est inconnue. Les principaux émetteurs de ces pollutions liquides sont les collectivités locales à travers des réseaux d’assainissement défectueux ou inexistants, les entreprises artisanales et industrielles, les agriculteurs et les viticulteurs, les transporteurs routiers et fluviaux et des particuliers. Les pollutions sont traitées comme des troubles du voisinage immédiat, et dans plus de 3/4 des cas, réglées par des arrangements entre les fauteurs présumés et les pêcheurs du coin. Une bonne petite pollution accidentelle avec un rejet de fuel vaguement quantifié et une nappe de 200 m d’une rivière déjà abîmée par les pollutions chroniques revient à 300 ou 500 Euros en moyenne. On peut encore trouver beaucoup de bonnes occases à 150 Euros, soit moins que l’élimination des déchets en filière agréée. Il est vrai que les constats de spécialistes en pollution de la gendarmerie ne s’attardent pas sur les conséquences à long terme. En accord avec les usages en vigueur chez les pêcheurs et du côté des Agences de l’eau, seules les atteintes immédiates et irréversibles au patrimoine piscicole rentrent en ligne de compte; à l’exclusion des planctons, des mollusques, des invertébrés, des fleurs, des oiseaux et des crustacés.

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