Kafka dans l’EPR – n°1
La cuve confine le feu nucléaire. La cuve du réacteur EPR de Flamanville dans la Manche serait soumise pendant les 60 ans d’exploitation programmés par EDF et AREVA à des agressions thermiques, hydrauliques, mécaniques et neutroniques considérables. La cuve ne doit pas être robuste, elle doit être indestructible.
« La démonstration de sûreté nucléaire exclut la rupture de la cuve car aucune disposition raisonnable de limitation des conséquences pour la gestion de l’installation, pour le personnel, la population et l’environnement ne peut être définie » (source : rapport du Groupe de Suivi « Cuve EPR » du HCTISN, Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire).
Lettre ouverte : hydroliennes – Raz Blanchard / EDF – SNSM
Destinataires : Monsieur le préfet maritime de la Manche-Mer du Nord et Monsieur le président de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM)
Messieurs,
J’ai reçu une invitation à participer à une visite en mer de la zone d’implantation du projet d’hydroliennes Normandie-Hydro.
Cette excursion est prévue le jeudi 1er octobre 2015 sur le canot de sauvetage de la SNSM du port de Goury à la pointe de la presqu’île de la Hague. Le Mona Rigolet a pour mission, à la demande du CROSS – Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage – Jobourg d’intervenir en cas de nécessité et si les conditions météorologiques le permettent pour sauver des vies humaines dans les parages du Raz Blanchard. Le Raz Blanchard est connu pour être l’un des endroits les plus dangereux et tumultueux de l’Atlantique du Nord-Est.
L’horizon et les plages du D-Day menacés par une zone industrielle
La zone industrielle maritime occupera 50 km2 et sera hérissée par 75 monstres d’acier et de matériaux composites non recyclables de 150 m d’envergure. Ils culmineront à 180 m au dessus de la mer. Les fonds marins seront percés par les pieux de fondation. Les sédiments marins seront occupés par un fouillis de câbles électriques. Chaque machine pèsera au minimum 1500 tonnes. Aucune éolienne de ce type et de cette puissance, 6 Mw, n’a prouvé en condition réelle sa capacité de résistance et de productivité.
Electrolib
Une enquête publique privée de visibilité et de retentissement se termine demain à Paris.
Pour sécuriser l’alimentation de l’Est-parisien en énergie électrique, deux postes de transformation EDF dans le 10ème arrondissement et dans le 19ème arrondissement vont être agrandis et reliés par une ligne souterraine Très Haute Tension de 225.000 volts dans le quartier de Belleville à Paris (1).
Les risques d’exposition aux champs électromagnétiques sont très mal évalués dans le dossier d’enquête publique. « Ils ne dépasseront pas les normes en vigueur » rassure EDF. Rien ne le prouve. Rien ne prouve non plus que ces normes en vigueur prennent en compte tous les risques sanitaires. Parmi eux sont évoqués le risque de leucémie pour les enfants, de même que les migraines, les troubles du sommeil, de la mémoire, de la concentration pour l’ensemble des populations. Le tracé de la galerie souterraine existante dans lequel les câbles seront engainés et la hauteur de plafond de cette galerie par rapport à la voirie et aux trottoirs sont inconnus. Les rues sous lesquelles serpentera la ligne THT d’une longueur d’environ 400 mètres sont étroites. Aucun élément de mesure d’exposition aux ondes magnétiques dans des circonstances strictement analogues n’est communiqué dans le dossier. De nombreux logements et activités commerciales sont au rez-de-chaussée, des bureaux sont exploités à l’entre-sol, des terrasses de cafés ont pignon sur rue. De nombreux riverains et usagers seront victimes d’une exposition rapprochée et inconsciente aux champs électromagnétiques.
Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome.