De mal en pis
Le Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques (CSPRT) a examiné hier un projet de décret visant à alléger les procédures environnementales dont les éleveurs de vaches laitières, de bovins à viande et de volailles se disent accablés.
Une des dispositions a été rejetée par le CSPRT à une franche majorité. Il s’agit de la suppression des contrôles périodiques pour les élevages soumis à déclaration. Ces contrôles sont réalisés par des organismes agréés. Ils ont un rôle pédagogique et coercitif. Le coût n’est pas négligeable – 500 euros – mais ne semble pas insurmontable dans la mesure où les contrôles sont effectués tous les 5 ou 10 ans.
Mort aux vaches!
Dans le cadre des mesures exceptionnelles de soutien au marché de la viande bovine sinistré par la peur de l’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine), la Commission des Communautés Européennes, à l’instigation du gouvernement français, a décidé de “détruire” sans dépistage de l’ESB les bovins âgés de plus de 30 mois. Les cadavres sont directement acheminés vers les clos d’équarrissage où ils sont réduits en farine à incinérer. Sur 500.000 bovins à détruire, on peut estimer entre 750 et 1500 le nombre d’animaux susceptibles d’être porteurs de l’ESB!
La vache qui pleure
A l’initiative du gouvernement français, l’abattage de 450.000 vaches âgées de plus de 30 mois est en cours. Cette mesure de “destruction”, selon les termes employés par les spécialistes de la tuerie animale, est destinée à assainir le marché économique, sans rapport avec l’assainissement sanitaire du cheptel. Les autorités françaises donnent aux vaches le statut du chou-fleur breton ou des pêches de la vallée du Rhône, régulièrement retirés du marché et jetés dans des décharges improbables. Il n’est pas sûr que le carnage en cours redonne au consommateur le goût de la viande.