Plein feu sur les farines
Robin des Bois demande la création d’une Commission Nationale d’Information et de Surveillance afin d’assurer un éclairage cohérent et l’information du public sur l’ensemble des opérations de fabrication, de transport, de stockage intermédiaire et d’élimination des farines et des graisses animales.
En effet, chez les équarrisseurs beaucoup de sites de fabrication de farines et de graisses animales ne répondent pas aux normes pour la protection de l’environnement, en particulier sur le traitement des eaux de process, de lavage, et des eaux pluviales. Des cuves de stockage vétustes et sans bassins de rétention sont encore utilisées pour les graisses, tandis que les farines sont parfois stockées en plein air ou dans des hangars ouverts aux incursions de chats, renards, sangliers, rats, pigeons, corvidés, étourneaux, mouettes…, et sont propices aux pullulations d’insectes. Autant de vecteurs possibles de dispersion d’agents infectieux dans l’environnement.
Pas de demi-mesures pour les farines
Robin des Bois est favorable à une interdiction totale et irréversible de l’incorporation des farines de viande et d’os dans l’alimentation de tous les animaux d’élevage, de compagnie, et de captivité. L’instauration d’un moratoire provisoire ouvrirait la porte à des solutions de bricolage, d’attente, voire d’exportation qui augmenteraient les risques de prolifération de déchets sans encadrement technique et juridique. Toute solution provisoire empêcherait la construction d’une filière spécifique englobant la collecte des cadavres, des carcasses d’abattoirs et des matières à risques spécifiés, leur transformation en farines dans les clos d’équarrissage, leur transport vers les sites d’élimination, et leur destruction.
TOTAL veut mouiller l’Etat
Fin décembre 1999, 15 jours après le naufrage de l’Erika, Total s’est engagé à traiter les déchets ramassés sur le littoral. Le choix des filières d’élimination devait être annoncé à la mi-juin et les travaux préliminaires immédiatement lancés. 200 millions de francs ont été provisionnés à cet effet, une somme sans doute insuffisante au regard des 250.000 tonnes de déchets qui seront stockés d’ici la fin de l’été, auxquels s’ajouteront les matériaux de décontamination des criques et rochers qui reprendront à la rentrée.
SARIA-SIFDDA
Aujourd’hui 22 juin, à l’occasion du changement de nom de SARIA-Industries en Société Industrielle Française de Destruction de Déchets Agricoles (SIFDDA) l’autosatisfaction règne au sein de la direction du groupe. Mais la méfiance se répand parmi les salariés et dans les communes d’implantation.
De nombreux sites exploités par le groupe sont saturés de façon chronique. Les stockages précaires se multiplient, des stations d’épuration débordent, quand elles existent. Les pollutions de rivières par des effluents chargés de matières en suspension et d’agents infectieux se succèdent. Les centres de collecte et de transit d’Arzano (Finistère), de Dun-le-Palestel (Creuse), les usines de Guer (Morbihan), de Bayet (Allier) ont pollué des cours d’eau en 1999 et 2000. A Arzano une vingtaine de bovins sont morts en mars 1999 après avoir bu l’eau du Scao en aval du site.
Conseils de Robin des Bois à Madame ou Monsieur “Déchets”
La Baule
Premières Assises Nationales des déchets industriels
Exigez d’être rattaché(e) au service production lors de l’élaboration théorique et pratique d’un nouveau process et d’un nouveau produit. Votre rôle n’est pas seulement de trouver des exutoires aux déchets, c’est avant tout de réduire à la source leur flux. Il n’est plus temps de considérer le déchet comme un sous-produit fatal. Vous devez combattre cette fatalité et comprendre comment elle peut être conjurée.