Torrey Canyon – 18 mars 1967 : la mère des marées noires
Le 19 février 1967, le Torrey Canyon quitte la raffinerie d’Al Ahmadi au Koweit. Le supertanker se dirige en contournant l’Afrique du Sud vers Milford Haven au Pays de Galles, Royaume-Uni. Il transporte 120.000 t de pétrole brut. Construit en 1959 aux Etats-Unis par Newport News Shipbuilding, il a été jumboïsé en 1965 et rallongé de 247 à 297 m; sa capacité initiale de 60.000 t a été doublée. Il fait la fierté des armements pétroliers.
Le 18 mars 1967, le Torrey Canyon à la suite d’une erreur de navigation s’empale sur des récifs entre les îles Scilly (ex-Sorlingues) et les Cornouailles britanniques.
Deux mois après le naufrage, le bilan est lourd, 150 km de côtes polluées au Sud-Est de l’Angleterre. Des milliers d’oiseaux englués dérivent dans la mer de la Manche et atterrissent morts ou mourants de Calais à l’Ile d’Yeu. Le littoral est en deuil entre la presqu’île de La Hague et la pointe de la Bretagne. Les îles anglo-normandes sont en noir.
Pour la première fois, l’expression marée noire est à la une de la presse.
Suspension d’un dragage dans la baie de La Baule
Sur requête de Robin des Bois, le Tribunal Administratif de Nantes vient de décider après une audience tenue le 4 décembre 2014 de suspendre les travaux de dragage du port d’échouage de Pornichet dans la baie de La Baule.
La juge a estimé d’une part qu’il existe un doute sérieux quant à la légalité du récépissé de déclaration émis pour un dragage et un rejet normalement soumis à autorisation, et d’autre part que les pollutions organiques et chimiques constatées alors que sont effectués des rejets irréversibles en zone conchylicole, à 700 m du rivage, nécessitent de suspendre d’urgence les travaux.
Suspension d’un dragage dans la baie de La Baule
Sur requête de Robin des Bois, le Tribunal Administratif de Nantes vient de décider après une audience tenue le 4 décembre 2014 de suspendre les travaux de dragage du port d’échouage de Pornichet dans la baie de La Baule.
La juge a estimé d’une part qu’il existe un doute sérieux quant à la légalité du récépissé de déclaration émis pour un dragage et un rejet normalement soumis à autorisation, et d’autre part que les pollutions organiques et chimiques constatées alors que sont effectués des rejets irréversibles en zone conchylicole, à 700 m du rivage, nécessitent de suspendre d’urgence les travaux.
Mystère Hassan 1 : suite et fin
Suite A la Casse n°37
Simon, du North Lincolnshire, Royaume-Uni, nous informe avoir identifié le navire-mystère Hassan 1 échoué au Pakistan (Cf A la Casse n°37, p 27) : il s’agit de l’ex-Chariot Bulker, vraquier construit en 1977 au Japon.
Le Hassan 1 n’est donc plus un mystère. Il n’est pas non plus un inconnu. En 1999, il s’appelait le Maria K. Le 10 décembre 1999, il avait quitté Saint-Nazaire (France) à destination de l’Angleterre. Il y était revenu le lendemain en raison de la météo et avait été mis au mouillage. Il avait chassé sur son ancre, était lège et constituait un danger et une pollution potentiels s’il heurtait un fond. Une pilotine l’assistait, un remorqueur du port de Saint-Nazaire, le Saint-Denis, était prêt à intervenir.
Le saucisson de Pornichet
Très connu pour être à côté de la Baule, Pornichet va le devenir aussi pour son savoir faire dans le découpage en tranches et le camouflage des pollutions marines.
Pornichet a 2 ports de plaisance, le port d’échouage et à côté le port en eau profonde. Le duo va rejeter par un tuyau de 1,7 km de long 150.000 m3 de boues de dragage dans l’eau claire de la baie, à 750 m du rivage.
Les vases des 2 ports de plaisance sont contaminées par les eaux noires, les hydrocarbures et les peintures antifouling.
Par la magie du verbiage et du tamisage réglementaire, ces boues sont qualifiées de « sédiments propres ».