L’Europe envoie ses déchets au Bangladesh
Le pétrolier tanker simple coque Muadi dont l’armateur est la société française PERENCO est vendu pour démolition au Bangladesh, 695 $ la tonne (soit près de 15 millions de dollars). Construit en 1972, le Muadi (ex-Beatrix Voyager, ex-Chevron Zenith, ex-Afran Zenith, ex-La Nina) a été converti en 1982 en stockage flottant et était jusqu’alors utilisé au large du Congo. Ce type d’activités génère dans les citernes et les canalisations des quantités importantes de sédiments et des accumulations de gaz favorisant au moment de la démolition les explosions meurtrières.
L’Union Européenne s’enferme dans sa tour d’ivoire
Le Probo Koala dont l’armateur était alors installé à Athènes est resté en rade de Gibraltar, enclave sous tutelle de la Grande-Bretagne, à partir d’avril 2006. Il a dans le même temps fait des incursions dans le port espagnol d’Algésiras et le port tunisien de Skhira spécialisé dans les produits pétroliers. Le Probo Koala s’est livré en Méditerranée à des activités de stockage flottant de composants d’essence et de désulfuration primaire de naphta, la coupe pétrolière de base du carburant. C’est ainsi qu’a été produite sur le territoire européen de l’essence à très haute teneur en soufre destinée au marché africain, alors que la réduction de la teneur en soufre des carburants utilisés en Afrique fait partie des objectifs prioritaires du PNUE. Le Probo Koala a quitté Gibraltar le 26 juin pour arriver à Amsterdam le 2 juillet où il était prévu qu’il décharge ses déchets d’exploitation en conformité apparente avec la convention internationale Marpol et la directive européenne sur les déchets d’exploitation des navires et les résidus de cargaison.
L’Union Européenne s’enferme dans sa tour d’ivoire
Le Probo Koala dont l’armateur était alors installé à Athènes est resté en rade de Gibraltar, enclave sous tutelle de la Grande-Bretagne, à partir d’avril 2006. Il a dans le même temps fait des incursions dans le port espagnol d’Algésiras et le port tunisien de Skhira spécialisé dans les produits pétroliers. Le Probo Koala s’est livré en Méditerranée à des activités de stockage flottant de composants d’essence et de désulfuration primaire de naphta, la coupe pétrolière de base du carburant. C’est ainsi qu’a été produite sur le territoire européen de l’essence à très haute teneur en soufre destinée au marché africain, alors que la réduction de la teneur en soufre des carburants utilisés en Afrique fait partie des objectifs prioritaires du PNUE. Le Probo Koala a quitté Gibraltar le 26 juin pour arriver à Amsterdam le 2 juillet où il était prévu qu’il décharge ses déchets d’exploitation en conformité apparente avec la convention internationale Marpol et la directive européenne sur les déchets d’exploitation des navires et les résidus de cargaison.
Pire que le secret défense
Les analyses des déchets déchargés et rechargés par le Probo Koala début juillet 2006 à Amsterdam et répandus au mois d’août à Abidjan en Côte d’Ivoire après avoir transité à Paldiski en Estonie sont tenues secrètes par leurs divers détenteurs au motif qu’elles font partie des instructions judiciaires.
Maintenant que les déchets ont été décapés, regroupés et conditionnés avec des précautions maximales, et que le départ d’Abidjan du 1er navire est prévu dans le courant de la semaine prochaine, il est indispensable que toutes les analyses détenues par les Pays-Bas, l’Estonie ou d’autres pays européens comme le Royaume Uni -le Probo Koala est resté au large de Gibraltar de la mi avril au 26 juin 2006- soient publiées et confrontées. La caractérisation exacte des déchets est juridiquement nécessaire à l’achèvement d’un dossier d’importation en Europe dans le cadre de la Convention de Bâle qui est désormais l’instrument international incontestable puisque les déchets après avoir été déposés sur le sol ivoirien ont perdu la qualification de déchets d’exploitation des navires qui leur était attribuée et qui les plaçaient sous le contrôle de la Convention Marpol de l’OMI. La caractérisation exacte des déchets en particulier les teneurs en chlorés et en sulfures est indispensable pour la sélection des sites et des modalités d’élimination en Europe.
Pire que le secret défense
Les analyses des déchets déchargés et rechargés par le Probo Koala début juillet 2006 à Amsterdam et répandus au mois d’août à Abidjan en Côte d’Ivoire après avoir transité à Paldiski en Estonie sont tenues secrètes par leurs divers détenteurs au motif qu’elles font partie des instructions judiciaires.
Maintenant que les déchets ont été décapés, regroupés et conditionnés avec des précautions maximales, et que le départ d’Abidjan du 1er navire est prévu dans le courant de la semaine prochaine, il est indispensable que toutes les analyses détenues par les Pays-Bas, l’Estonie ou d’autres pays européens comme le Royaume Uni -le Probo Koala est resté au large de Gibraltar de la mi avril au 26 juin 2006- soient publiées et confrontées. La caractérisation exacte des déchets est juridiquement nécessaire à l’achèvement d’un dossier d’importation en Europe dans le cadre de la Convention de Bâle qui est désormais l’instrument international incontestable puisque les déchets après avoir été déposés sur le sol ivoirien ont perdu la qualification de déchets d’exploitation des navires qui leur était attribuée et qui les plaçaient sous le contrôle de la Convention Marpol de l’OMI. La caractérisation exacte des déchets en particulier les teneurs en chlorés et en sulfures est indispensable pour la sélection des sites et des modalités d’élimination en Europe.