A-t-elle les reins assez solides ?
Grenelle de la Mer
Le Havre
Mer à boire avec les usines de dessalement, mer minière avec les encroûtements métallifères de Polynésie, mer énergie, mer béton avec les extractions de granulats, mer loisirs, mer-routage maritime, mer stockage de CO2, et mer nourricière, la France demande beaucoup à la mer.
En échange, elle lui offre entre autres la solidarité des bassins versants, le plan coordonné de réduction des macrodéchets, des filières de démantèlement des navires en fin de vie et sous-normes, la restriction de l’accès aux ressources pour les pêcheurs de loisirs et le développement d’aires marines protégées. Il reste à mettre sur zone en particulier pour les aires ultramarines les moyens de gestion et surtout de surveillance.
Le Port Autonome contre Port Lavigne
Le Port Autonome de Nantes/Saint-Nazaire reçoit des pétroliers, des méthaniers, des engrais, des bois exotiques, des lots de ferrailles et des marchandises diverses. Il gère 30.000 hectares de terres fermes et 22.000 hectares de domaines maritime et fluvial. Par ses dragages incessants et toujours plus profonds, il provoque la sursalinisation de la Loire et digère en centre-ville en partenariat avec Nantes Métropole un bon nombre de sites pollués.
Port Lavigne, un hameau de Bouguenais a 75 habitants en hiver et 80 en été. Sa zone n’est pas industrielle, c’est une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Elle est aujourd’hui infirmée par des sablières qui s’étendent sournoisement au-delà de ce qui a été autorisé par l’arrêté préfectoral et menacée par de nouvelles activités logistiques ou industrielles. Le Port Autonome de Nantes/Saint-Nazaire a déjà marqué son territoire et dégradé la ZNIEFF de Port Lavigne et son système hydraulique avec une digue -prothèse de 800 m de long et de 20 m de large constituée de sables et de matériaux d’origine indéterminée.