Cezanne et Renoir : une nouvelle exposition en Asie ?
Depuis 2003 et l’affaire du Clemenceau, l’opinion publique et les dirigeants politiques réclament de la part de la France une initiative sur le démantèlement des navires. Malgré des engagements du Grenelle de l’Environnement et du Grenelle de la Mer, ces revendications sont restées lettre morte. Le dernier non évènement en date est la « mission parlementaire démantèlement des navires » qui renvoie à un nouveau comité de pilotage et affirme grâce à un raisonnement simplificateur qu’une filière de démantèlement des navires en France n’aurait pas en elle-même de viabilité économique [« Lorsqu’on sait qu’un gros broyeur peut traiter 1.000 t de ferraille par jour, on ne peut que réaliser que les 10.000 t actuelles de navires militaires ne représenteraient que 10 jours d’activité » ]. La Mission ne s’attarde pas sur les scandales environnementaux, sanitaires et sociaux du ferraillage des navires dans les pays asiatiques.
Le Clemenceau en partance
Constatant que toutes les autorisations de transfert transfrontalier de déchets ont été délivrées et que le chantier Able UK dispose des capacités administrative, financière et technique, l’association Robin des Bois spécialisée dans le démantèlement des navires* est favorable à l’option retenue par la Marine Nationale. Robin des Bois comme l’ensemble des associations internationales concernées apprécie en particulier que le chantier Able UK dispose d’une cale sèche et mette en œuvre des moyens mécaniques visant à protéger à la fois la main d’oeuvre et l’environnement. D’autre part, le démantèlement du Clemenceau qui ne devrait pas prendre plus d’un an sera dans le domaine du retrait et de l’élimination des déchets dangereux (PCB, amiante ..) contrôlé à la fois par l’administration anglaise et par le bureau Veritas, qui dans un premier temps a cartographié à bord du Clemenceau l’ensemble de ses déchets. Tout nouveau retard dû à des recours juridiques de dernière minute comporte des risques d’annulation de cette meilleure option disponible.
Décontaminer, détruire et recycler la Reine des Abers
Supplément du bulletin A la casse.com
Construite en 1966, la Reine des Abers attend d’urgence une démolition dans l’Aber-Benoît près de Brest. Cet ex-cargo sablier est représentatif d’une flottille en fin de vie dangereuse pour la sécurité portuaire et pour l’environnement. Par manque de disponibilité d’entreprises spécialisées dans la démolition des navires, nombre de bacs, de dragues, de barges, de pontons, de bateaux de pêche attendent dans les ports, les abers, les estuaires, les fleuves, les canaux et autres pièces d’eau, on ne sait quelle issue miraculeuse. Ainsi la Reine des Abers s’est vue un temps promise à une reconversion culturelle. Ce type de navires construit dans les années 60 -70 recèle des quantités importantes d’amiante, de PCB, de peintures au plomb et à l’étain et de résidus d’hydrocarbures. De petite taille – 22 m de long pour la Reine des Abers – ils cumulent les déchets toxiques dont la dispersion à l’issue du naufrage ultime ou de la destruction à l’ancienne porte atteinte à la qualité générale de l’environnement.
Décontaminer, détruire et recycler la Reine des Abers
Supplément du bulletin A la casse.com
Construite en 1966, la Reine des Abers attend d’urgence une démolition dans l’Aber-Benoît près de Brest. Cet ex-cargo sablier est représentatif d’une flottille en fin de vie dangereuse pour la sécurité portuaire et pour l’environnement. Par manque de disponibilité d’entreprises spécialisées dans la démolition des navires, nombre de bacs, de dragues, de barges, de pontons, de bateaux de pêche attendent dans les ports, les abers, les estuaires, les fleuves, les canaux et autres pièces d’eau, on ne sait quelle issue miraculeuse. Ainsi la Reine des Abers s’est vue un temps promise à une reconversion culturelle. Ce type de navires construit dans les années 60 -70 recèle des quantités importantes d’amiante, de PCB, de peintures au plomb et à l’étain et de résidus d’hydrocarbures. De petite taille – 22 m de long pour la Reine des Abers – ils cumulent les déchets toxiques dont la dispersion à l’issue du naufrage ultime ou de la destruction à l’ancienne porte atteinte à la qualité générale de l’environnement.
Illusion d’optique dans l’estuaire de la Gironde
La plate-forme de regroupement et de traitement des déchets de pièces métalliques prévue par le groupe Veolia à Bassens près de Bordeaux autorise le traitement de 20.000 t / an en provenance du démantèlement des navires. Cette capacité n’est pas significative comparée à l’échelle du marché mondial (1,7 million de tonnes de métaux, Cf. les bulletins « A la casse.com » et le « Bilan mondial 2007 des navires partis à la démolition »). C’est une humble contribution par rapport aux perspectives européennes, qui permettra cependant au port autonome de Bordeaux de se débarrasser de quelques casseroles flottantes comme le Tatihou et le Medocain (cf. les communiqués de Robin des Bois « Une poubelle pour Bordeaux », 1er juin 2004 et « Affaires Maritimes ou business », 30 mai 2005). Des bateaux de pêche et des navires de servitude pourraient aussi bénéficier en fin de vie de cette emprise. Mais le traitement des grosses unités comme le Clemenceau (26.000 t) dépasse les capacités administratives de la nouvelle installation.