Fuite de mercaptan depuis le site Lubrizol de Rouen (n°1)
Note d’information n°1
A forte concentration, le mercaptan utilisé comme additif odorant pour le gaz liquéfié est nocif par inhalation et il est très toxique pour les organismes aquatiques. Le mercaptan est aussi utilisé dans la chimie du soufre.
L’accidentologie du mercaptan inventoriée dans la base de données ARIA fait état de 50 accidents en France entre 1988 et 2012. Les fuites proviennent souvent de wagon-citerne. Le 8 avril 1970, 3 cheminots sont morts à Lacq à coté d’un wagon fuyard de mercaptan. Ce gaz est particulièrement dangereux en milieu confiné. En concentration moyenne, le mercaptan provoque des céphalées, de l’asthénie, des nausées et des vomissements. Les odeurs induisent en outre un climat d’insécurité et d’inquiétude.
Catastrophes écologiques à Saint-Malo, et ailleurs
Lors du remplacement d’une porte d’écluse du bassin principal du port de Saint-Malo fin août 2003, il a été constaté la perte d’environ 370 kg de mercure. Cette fuite de mercure dont on ne sait pas si elle a eu lieu pendant l’exploitation ou pendant les opérations de maintenance ou de remplacement est considérable. Elle n’aurait pas été connue du public si Robin des Bois alerté par des usagers du port n’était intervenu (*). Le bilan-matière tel que nous le connaissons aujourd’hui s’établit ainsi: 311 kg de mercure récupérés dans les 2 articulations de chacun des 2 vantaux formant la porte aval de l’écluse du bassin Vauban. La quantité initialement confinée dans l’ensemble du dispositif de la porte amont était de 680 kg. Plusieurs tonnes de sédiments pollués ont été récupérées à proximité de l’écluse. Rien ne garantit que la totalité des matériaux contaminés ait été sortie de l’eau. Une auréole périphérique de contamination a été délimitée et traitée elle aussi par extraction, puis dans une filière d’élimination. Le flou persiste sur les volumes exacts, et sur la nature de cette filière.
Catastrophes écologiques à Saint-Malo, et ailleurs
Lors du remplacement d’une porte d’écluse du bassin principal du port de Saint-Malo fin août 2003, il a été constaté la perte d’environ 370 kg de mercure. Cette fuite de mercure dont on ne sait pas si elle a eu lieu pendant l’exploitation ou pendant les opérations de maintenance ou de remplacement est considérable. Elle n’aurait pas été connue du public si Robin des Bois alerté par des usagers du port n’était intervenu (*). Le bilan-matière tel que nous le connaissons aujourd’hui s’établit ainsi: 311 kg de mercure récupérés dans les 2 articulations de chacun des 2 vantaux formant la porte aval de l’écluse du bassin Vauban. La quantité initialement confinée dans l’ensemble du dispositif de la porte amont était de 680 kg. Plusieurs tonnes de sédiments pollués ont été récupérées à proximité de l’écluse. Rien ne garantit que la totalité des matériaux contaminés ait été sortie de l’eau. Une auréole périphérique de contamination a été délimitée et traitée elle aussi par extraction, puis dans une filière d’élimination. Le flou persiste sur les volumes exacts, et sur la nature de cette filière.
Sark Trader, une émule du Ievoli Sun
Le chimiquier Sark Trader, battant pavillon panaméen et appartenant à un armateur norvégien, est en fâcheuse posture. A quai dans le port de Calais depuis quelques jours, il est désormais immobilisé par les Affaires Maritimes suite à plusieurs anomalies constatées sur le navire et à des dysfonctionnements en cours d’accostage et de chargement, dont des fuites d’acide sulfurique.
Il aurait été prescrit à l’armateur de décharger les 2000 tonnes d’acide sulfurique. L’acide sulfurique a une action corrosive et peut être une source secondaire d’incendie et d’explosion. Il est dangereux au contact notamment pour les yeux et les muqueuses. La perte d’acide sulfurique dans les bassins d’un port, dans une rade ou dans un fleuve, aurait des conséquences graves pour l’environnement et les riverains.
Trafic d’acide à Calais
Le Ievoli Sun et le Balu n’ont pas suffi. Le premier a coulé dans la Manche avec 4.000 tonnes de styrène, le second a coulé au large du Golfe de Gascogne avec 6.000 tonnes d’acide sulfurique. C’était le 31 octobre 2000 et le 20 mars 2001.
Un autre chimiquier venu charger de l’acide sulfurique est immobilisé depuis plusieurs jours par les Affaires Maritimes dans le port de Calais. Dès son entrée le 8 avril, il a attiré l’attention des observateurs portuaires. Il était précédé par une mauvaise réputation et scruté par les Affaires Maritimes, qui n’ont cependant pas entrepris d’inspection lors de son arrivée. Des fuites sont survenues en cours de chargement au niveau des tuyauteries et vannes de pompage. Ces opérations ont été interrompues. Une inspection a eu lieu. Il a été décidé en fin de semaine dernière de vider le navire des 2.000 tonnes d’acide sulfurique déjà embarquées.