Note d’information “boues rouges” – suite
Il a été révélé hier à la réunion spéciale du Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques -CSPRT- que dans une zone élargie à partir du rejet en mer de l’usine d’alumine de Gardanne dans la fosse de Cassidaigne à 7 km au large de Cassis, les poissons étaient marqués par l’aluminium, le titane, le vanadium, trois des éléments métalliques spécifiques des boues rouges. Suite aux conclusions de l’étude menée par l’ANSES et l’IFREMER à la demande du Ministère de l’Écologie, il a été décidé qu’une Évaluation des Risques Sanitaires devait être achevée au maximum dans 3 ans. Le Ministère de la Santé y tient. Cette évaluation sanitaire concerne les consommateurs de produits de la mer.
Une usine sous dérogation et sous perfusion
L’usine de production d’alumine de Gardanne, Bouches-du-Rhône, vit grâce à des dérogations et aux subventions de l’Etat.
En 2010, Rio Tinto a obtenu l’autorisation provisoire valable jusqu’en 2018 et éventuellement renouvelable de pulvériser le seuil réglementaire d’émissions atmosphériques de dioxyde d’azote, 1800 mg/m3 au lieu de 500.
Aujourd’hui, le nouvel exploitant Altéo dirigé par un fonds de pension américain réclame pour 30 ans une nouvelle dérogation pour ses rejets liquides au large de Cassis. Ils dépassent 245 fois pour l’aluminium et 34 fois pour l’arsenic les valeurs réglementaires.