Vaseux !
La réduction des immersions des vases portuaires est un élément central de la gestion des ressources marines. Même si ces immersions peuvent apparaître avoir une charge polluante faible par kilo rejeté, les 10.000, 100.000, un million, ou dizaines de millions de tonnes qui sont les ordres de grandeur habituels cumulent des volumes considérables de polluants chimiques et bactériologiques. Les vases sont immergées à quelques milles des côtes les plus proches. L’étain et les hydrocarbures totaux ne sont pas pris en compte dans les études d’impact, sauf exception. De plus, la dissémination des kystes de plancton toxique “ dormant” dans les sédiments dragués n’est jamais prise en compte, alors qu’elle est attestée (cf. “ Dragages et environnement marin ” – Ifremer 1999).
Pavillon noir sur Noirmoutier
La Chambre de Commerce et de l’Industrie de Vendée entend rejeter sur la pointe de l’Herbaudière 100.000 m3 de boues de dragages extraites du port de pêche et de plaisance. Le port de l’Herbaudière est le réceptacle des hydrocarbures, eaux usées et macro-déchets rejetés en routine par les bateaux de pêche et de plaisance. C’est aussi le terminal des effluents des ateliers de réparations navales et des parkings, et le réceptacle des eaux usées de la station d’épuration débordée pendant la période estivale.
Ils tirent la chasse !
Un an après, les ports les plus touchés par la marée noire de l’Erika se débarrassent en mer de leurs boues de dragages polluées par les hydrocarbures et les métaux lourds. Fin 1999, les barrages transportés à la hâte par camions depuis la Rochelle sont en effet arrivés avec retard. Leur pose a été l’objet de nombreuses difficultés, leur efficacité relative et les nappes de fuel ont pénétré dans les bassins portuaires. Les fractions les plus lourdes et les plus dangereuses comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques se sont agrégés dans les vases et sédiments.