PCB : miracles à Paris et dans le Nord
Robin des Bois publie la nouvelle édition de l’inventaire des sites terrestres pollués aux PCB. Cet outil est utile. Il permet aux riverains et aux élus de s’informer et aux services de l’Etat d’intégrer dans la banque de donnée BASOL des sites qui n’étaient pas jusqu’à lors catalogués comme pollués aux PCB. Il est illustré par de nombreuses archives iconographiques.
Le 1er inventaire publié en mai 2008 faisait état de 361 sites. Cette nouvelle version en compte 404.
La propagation se confirme. Les PCB sortent des parcelles initialement polluées, se répandent dans les caniveaux, contaminent les sédiments des ruisseaux et se concentrent dans les vases des cours d’eau et des estuaires puis dans les chaînes alimentaires aquatiques et marines. Il y a à ce sujet une divergence entre le Ministère de l’Ecologie et Robin des Bois. Le premier dit que le traitement à grande échelle des sédiments contaminés n’est pas possible et ne fait rien, le second prétend qu’à petite échelle, pour les lots les plus contaminés, le traitement est urgent et possible.
33.462 tonnes de pyralène dans les préfectures – mise à jour
Le communiqué suivant a été en son temps massivement diffusé par Robin des Bois avec le plan de décontamination sur support papier. Le but de l’association était de donner un maximum de publicité au Plan National de Décontamination et d’élimination des appareils contenant des PCB et aux travaux de la Commission pour l’élaboration et le suivi de ce plan. Robin des Bois en faisait partie. Cette commission a été supprimée le 8 décembre 2006 par arrêté publié au Journal Officiel pour des raisons de « simplification administrative ». Elle continue officieusement à survivre bien que dès 2003 elle ait été privée d’un poste de secrétariat financé par le ministère de l’Ecologie.
PCB sans frontières
Au 30 juin 2002, l’inventaire des PCB dans la région Rhône-Alpes était d’un peu plus de 3.000 t réparties dans 52.994 transformateurs et condensateurs électriques (voir le communiqué de Robin des Bois en date du 30 septembre 2002 : « 33.462 tonnes de pyralène dans les préfectures »). Le plan d’élimination a été soumis au public à la fin de l’année 2002 par le biais d’une consultation confidentielle ouverte dans chaque préfecture, sans rapport avec l’enjeu écologique et sanitaire. La possibilité de réaliser une enquête publique dans chaque département a été rejetée. Le « petit matériel PCB » comme les radiateurs à huile, les condensateurs d’électroménager et de voitures a finalement été écarté du plan d’élimination. L’interprétation faite de la directive européenne a été restrictive. Les pouvoirs publics auraient pu intégrer les terres et les sédiments aquatiques pollués aux PCB dans l’inventaire puisque au sens de la directive les PCB devant être éliminés comprennent « tout mélange dont la teneur cumulée en PCB dépasse 0,005 % en poids soit 50 grammes par tonne ».
PCB sans frontières
Au 30 juin 2002, l’inventaire des PCB dans la région Rhône-Alpes était d’un peu plus de 3.000 t réparties dans 52.994 transformateurs et condensateurs électriques (voir le communiqué de Robin des Bois en date du 30 septembre 2002 : « 33.462 tonnes de pyralène dans les préfectures »). Le plan d’élimination a été soumis au public à la fin de l’année 2002 par le biais d’une consultation confidentielle ouverte dans chaque préfecture, sans rapport avec l’enjeu écologique et sanitaire. La possibilité de réaliser une enquête publique dans chaque département a été rejetée. Le « petit matériel PCB » comme les radiateurs à huile, les condensateurs d’électroménager et de voitures a finalement été écarté du plan d’élimination. L’interprétation faite de la directive européenne a été restrictive. Les pouvoirs publics auraient pu intégrer les terres et les sédiments aquatiques pollués aux PCB dans l’inventaire puisque au sens de la directive les PCB devant être éliminés comprennent « tout mélange dont la teneur cumulée en PCB dépasse 0,005 % en poids soit 50 grammes par tonne ».
PACA et Corse: enquête sur 39 petits fours éteints
Rattrapés par les ronces, colonisés par d’autres métiers des déchets, les incinérateurs d’ordures d’une capacité de moins de 6 tonnes/heure se terrent. Le tonnage global des déchets incinérés par ces installations en régions Provence – Alpes – Côte d’Azur et Corse est évalué à environ 3,6 millions de tonnes. Ouverts entre 1963 et 1993 et fermés entre 1976 et décembre 2002, ils sont des sites potentiellement pollués. Lors de leur conception, il n’y avait pas de distinction entre les déchets ménagers, les déchets industriels banals, les déchets agricoles et de garages, et les déchets d’activités sanitaires. Les contrôles à l’entrée des sites étaient inexistants, les fours étaient souvent utilisés au delà de leurs capacités, et en sortie des cheminées les analyses se cantonnaient à des paramètres simplistes – conformes à la réglementation de l’époque – et terriblement insuffisants au regard de la protection des riverains et de l’environnement.