L’Europe mouillée dans un trafic de viande de baleine
Le Winter Bay a quitté l’Islande le 4 juin avec un peu moins de 2000 t de viande de baleine à destination du Japon. L’Islande est avec la Norvège le seul pays proche de l’Union Européenne à autoriser la chasse à la baleine.
La Directive européenne sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages stipule que les Etats-membres doivent interdire le transport de spécimens de toutes les espèces de cétacés vivants ou morts ou de toutes parties ou produits dérivés.
Harponner l’Islande !
Dans les jours qui viennent, à coup de harpons et de grenades de pentrite, l’Islande entend reprendre la chasse à la baleine dans le cadre des permis scientifiques autorisés par l’article VIII de la Convention fondatrice de la Commission Baleinière Internationale – CBI, rédigée en 1946.
Entre l’été 2003 et 2005, l’Islande a planifié la capture de 200 petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata), de 200 rorquals communs (Balaenoptera physalus) et de 100 rorquals boréals (Balaenoptera borealis). 4.000 tonnes de viande seraient ainsi placées sur le marché international, principalement à destination du Japon, malgré l’interdiction du commerce international de ces espèces protégées. L’objectif annoncé des recherches est de contribuer à la connaissance du régime alimentaire des baleines. Entre 1986 et 1989, l’Islande a déjà capturé et autopsié 380 baleines. Le bilan scientifique global n’a jamais été publié. Puis, elle a quitté la CBI en 1992 et l’a rejoint en 2002 après un vote controversé, durant une réunion intermédiaire (19 voix pour, 18 contre).
Berlin, capitale des baleines
Berlin.
C’est loin de l’océan qu’une décision capitale pour l’avenir des baleines a été prise cet après-midi. La Commission Baleinière Internationale a en effet décidé de la création en son sein d’un Comité de Conservation chargé d’étudier les menaces environnementales qui pèsent sur les grands cétacés à travers l’océan mondial. Cette proposition baptisée “Initiative de Berlin” a été présentée par 20 pays dont la France et acceptée à 25 voix pour et 20 voix contre. Il reste à établir les règles de fonctionnement de cette structure avant la prochaine session de la Commission Baleinière qui se tiendra en Italie en juillet 2004.
Pêcheurs d’orques en Islande Les Dernières Bonnes Nouvelles
La campagne internationale à laquelle les adhérents de Robin des Bois participent porte ses fruits : le gouvernement islandais, harcelé par des centaines de lettres affluant dans les ambassades ou directement à Reykyavik, impose aux chasseurs d’orques (voir notre communiqué du 27 septembre) des conditions de capture de plus en plus draconiennes, si on peut dire. C’est ainsi que, selon le Ministre des Pêches islandais, le bassin provisoire dans le port de Hafnarfjordur est insalubre et que les orques ne peuvent y être mises en attente. Avant de chasser les orques, la compagnie FAUNA doit donc construire un nouveau bassin et comme fin novembre les orques vont se réchauffer plus au Sud, il n’y a plus que 2 semaines à gagner.
Captures d’orques au large de l’Islande
Selon des informations recueillies par Robin des Bois, le Ministère islandais des Pêches a une fois encore autorisé la compagnie FAUNA à capturer 4 orques. Cette pratique se perpétue depuis 10 ans et régulièrement à la fin du mois de septembre. Le bateau de pêche Halldora Hf, qui habituellement traque les bancs de harengs, a momentanément changé d’activité pour se lancer à la poursuite des orques sur la côte Est d’Islande. Après la capture, les mammifères seront provisoirement stockés dans un vieux bassin dans le port d’attache du Halldora Hf à Hafnarfjordur (15 km de Reykjavik). Il est d’usage que la compagnie FAUNA reçoive ses commandes avant les captures et 2 des destinations probables pour ces orques sur le point d’être capturées sont Kama Grove Sea World au Japon et le projet de Marine World à Saint-Pierre-du-Perray près de Paris.