Brouillard sur la Hague
Institué en 1997, le Groupe Radioécologie Nord-Cotentin (GRNC) est en panne, faute de financements et de prise en considération.Sa fonction initiale était d’explorer les corrélations entre les excès de leucémies entre 1978 et 1996 rapportés dans le canton de la Hague et les effluents radioactifs et chimiques des installations nucléaires locales.
“On a de plus en plus de tutelles et de moins en moins d’argent” disent les experts.Sans doute mais ce n’est pas de la faute des associations, ni des riverains.
La Hague piégée par les dioxines et la Bourgogne par le strontium 90
Les travaux sur l’impact sanitaire des rejets chimiques des installations nucléaires dans le Nord Cotentin menés par le Groupe Radioécologie du Nord Cotentin (GRNC) débouchent sur un résultat inattendu. Les quelques mesures disponibles sur les dioxines dans l’environnement de la presqu’île de la Hague, et plus précisément du complexe nucléaire de la Cogéma, révèlent des teneurs très importantes dans le milieu naturel, plus précisément dans l’herbe (4,02 picogrammes par gramme). Si l’on se réfère aux facteurs de bioaccumulation généralement pris en compte par les toxicologues, le lait produit par des vaches consommant exclusivement de l’herbe telle que celle qui a été analysée contiendrait 8 picogrammes de dioxines par gramme. Il ne serait pas commercialisable et devrait être détruit dans un incinérateur de déchets industriels spéciaux. Le rapport final suggère que l’ensemble de la presqu’île fasse l’objet d’une campagne systématique de mesure des dioxines.
La Hague piégée par les dioxines et la Bourgogne par le strontium 90
Les travaux sur l’impact sanitaire des rejets chimiques des installations nucléaires dans le Nord Cotentin menés par le Groupe Radioécologie du Nord Cotentin (GRNC) débouchent sur un résultat inattendu. Les quelques mesures disponibles sur les dioxines dans l’environnement de la presqu’île de la Hague, et plus précisément du complexe nucléaire de la Cogéma, révèlent des teneurs très importantes dans le milieu naturel, plus précisément dans l’herbe (4,02 picogrammes par gramme). Si l’on se réfère aux facteurs de bioaccumulation généralement pris en compte par les toxicologues, le lait produit par des vaches consommant exclusivement de l’herbe telle que celle qui a été analysée contiendrait 8 picogrammes de dioxines par gramme. Il ne serait pas commercialisable et devrait être détruit dans un incinérateur de déchets industriels spéciaux. Le rapport final suggère que l’ensemble de la presqu’île fasse l’objet d’une campagne systématique de mesure des dioxines.
Trop de leucémies autour de La Hague
Le 11 janvier 1997 paraissait dans le British Medical Journal une étude de cas relative aux leucémies infantiles autour de l’usine de retraitement de combustibles irradiés de la presqu’île de la Hague, dans la Manche. Les travaux du Professeur Viel effectués dans un périmètre de 35 km autour de l’usine constataient un excédent de leucémies infantiles dans le canton de Beaumont où est implantée l’usine de la Cogéma (4 leucémies constatées pour 1,4 attendue). Sans établir de lien formel avec la présence de l’usine, ses rejets ou les installations voisines (centre de stockage de déchets radioactifs de l’Andra), le professeur Viel suggérait que les habitudes alimentaires, la fréquentation des plages et l’exposition aux rejets liquides et atmosphériques l’usine de la Cogéma-La Hague pouvait expliquer cet agrégat de leucémies.
Un train peut en cacher un autre
De longue date, une réunion de travail sous la tutelle d’EDF est prévue dans le Nord Cotentin sur la sécurité nucléaire et la radioprotection.
Prévue pour deux jours, elle rassemblera des hauts responsables d’EDF, de la Cogema, de la DSIN, de l’OPRI, de l’IPSN, de l’arsenal de Cherbourg et d’autres experts.
Les participants à ce colloque devaient prendre le train de Paris – Cherbourg de 7h12.
En fait, ils prendront le Paris – Caen de 10h10, avec correspondance pour Cherbourg et ils seront hébergés cette nuit dans un hôtel très éloigné de la métropole du Nord Cotentin.