Victor ou l’impuissance de la France
Le port de Brest a hérité en avril 2000 d’un bateau letton en avarie, de 3300 tonnes de blé et de 15 marins étrangers. Le blé a été déchargé, les marins reconduits. Reste le Victor, 102 mètres de métaux à récupérer, de pyralène et d’amiante à mettre hors d’état de nuire.
Encore une fois, l’Etat français et ses services fiscaux vendent aux enchères une épave, prêts à accepter les espèces ou le chèque d’un véreux représentant d’une société éphémère basée au Liberia ou off-shore. Instruite par les exemples du Tango D (ex-Kifangondo), du R Jupiter (ex Oscar Jupiter) et du Tom T (ex Han), l’association Robin des Bois demande au gouvernement français de ne plus être complice de la mafia des bateaux – poubelles, ces forbans du 21 ème siècle qui abondent le fonds mondial des rafiots pourris engagés dans les trafics illicites d’armes, de marchandises volées, ou de réfugiés.
Dragage à Cherbourg : la Marine Nationale se dégonfle
Selon l’avis aux navigateurs et les déclarations de la Direction des Travaux Maritimes de Cherbourg, l’opération de dragage du port militaire devait durer entre 4 et 5 mois, et ne “jamais s’arrêter, sauf en cas d’intempéries”.
L’interruption des travaux (commencés le 9 février) prouve que la Marine Nationale, craignant les réactions légitimes des populations ainsi que le jugement du Tribunal Administratif de Caen prévu pour le 15 avril, ne procède pas au grand nettoyage du complexe militaro-industriel et se contente du minimum vital au lancement du sous-marin nucléaire le Triomphant.