Une mer de plastique dans la Seine
Des millions de rondelles en polypropylène servant de supports aux bactéries dans les stations d’épuration sont actuellement charriées par la Seine après avoir été abandonnées dans le milieu naturel par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement et de Restauration des Cours d’Eau de l’Essonne (SIARCE) ou ses sous-traitants.
L’inventeur norvégien de cette technologie les décrit « comme un appartement 3 pièces cuisine où les bactéries peuvent vivre confortablement et se rassasier des polluants dans les eaux usées ». Ce procédé qualifié en France de Réacteur à Flore Fixées Fluidisées (R3F) est considéré comme facile et économe a exploiter. La longévité des « biomédias » (1) est de 20 à 25 ans. Le procède est utilisé entre autres, à Bordeaux, à Mulhouse et en amont de Paris. Ces niches à bactéries sont utilisées à raison de 19 millions d’unités pour 100 m3 d’eau selon les hypothèses basses. Les exploitants en laissent un grand nombre, de toute évidence, rejoindre le milieu naturel.