Demain 1er avril, M. Chirac enterre les poissons
Demain, le président et candidat à la présidence Jacques Chirac se rend sur les lieux du crime écologique le plus retentissant de son septennat. l’enquête de Robin des Bois et les premiers constats prouvent que l’estuaire de la Seine, ses nourriceries de poissons, ses zones humides, ses vasières, ses reposoirs à oiseaux migrateurs, jusqu’à ses coteaux calcaires classés Natura 2000, sont en cours de massacre pour le bien particulier du Port Autonome du Havre et d’une cohorte d’intérêts privés, au détriment de l’aménagement du territoire et du développement des ports normands qui meurent en torpeur, comme Cherbourg.
Vaseux !
La réduction des immersions des vases portuaires est un élément central de la gestion des ressources marines. Même si ces immersions peuvent apparaître avoir une charge polluante faible par kilo rejeté, les 10.000, 100.000, un million, ou dizaines de millions de tonnes qui sont les ordres de grandeur habituels cumulent des volumes considérables de polluants chimiques et bactériologiques. Les vases sont immergées à quelques milles des côtes les plus proches. L’étain et les hydrocarbures totaux ne sont pas pris en compte dans les études d’impact, sauf exception. De plus, la dissémination des kystes de plancton toxique “ dormant” dans les sédiments dragués n’est jamais prise en compte, alors qu’elle est attestée (cf. “ Dragages et environnement marin ” – Ifremer 1999).
Ils tirent la chasse !
Un an après, les ports les plus touchés par la marée noire de l’Erika se débarrassent en mer de leurs boues de dragages polluées par les hydrocarbures et les métaux lourds. Fin 1999, les barrages transportés à la hâte par camions depuis la Rochelle sont en effet arrivés avec retard. Leur pose a été l’objet de nombreuses difficultés, leur efficacité relative et les nappes de fuel ont pénétré dans les bassins portuaires. Les fractions les plus lourdes et les plus dangereuses comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques se sont agrégés dans les vases et sédiments.
Noyer le poison
De Dunkerque à Saint-Jean-de-Luz, de Banyuls à Menton, les rejets chroniques ou accidentels des ports, des activités industrielles et agricoles et des stations d’épuration polluent le littoral avec efficacité. Algues toxiques, métaux lourds, hydrocarbures, composés chlorés, bactéries fécales et macrodéchets naviguent vers les plages toute l’année. Mais chaque été, ils se diluent dans le flot de communication rassurant des ministères de l’Environnement, de la Santé et des labels. Pourtant, l’insalubrité du littoral est d’actualité, avec ou sans couche de fuel par-dessus ou par-dessous.
Noyer le poison
De Dunkerque à Saint-Jean-de-Luz, de Banyuls à Menton, les rejets chroniques ou accidentels des ports, des activités industrielles et agricoles et des stations d’épuration polluent le littoral avec efficacité. Algues toxiques, métaux lourds, hydrocarbures, composés chlorés, bactéries fécales et macrodéchets naviguent vers les plages toute l’année. Mais chaque été, ils se diluent dans le flot de communication rassurant des ministères de l’Environnement, de la Santé et des labels. Pourtant, l’insalubrité du littoral est d’actualité, avec ou sans couche de fuel par-dessus ou par-dessous.