Noyer le poison
De Dunkerque à Saint-Jean-de-Luz, de Banyuls à Menton, les rejets chroniques ou accidentels des ports, des activités industrielles et agricoles et des stations d’épuration polluent le littoral avec efficacité. Algues toxiques, métaux lourds, hydrocarbures, composés chlorés, bactéries fécales et macrodéchets naviguent vers les plages toute l’année. Mais chaque été, ils se diluent dans le flot de communication rassurant des ministères de l’Environnement, de la Santé et des labels. Pourtant, l’insalubrité du littoral est d’actualité, avec ou sans couche de fuel par-dessus ou par-dessous.
Vernon : un collège Ariane ou un collège Mercure
Le collège Ariane ouvre aujourd’hui ses portes à 380 élèves à Vernon dans l’Eure. Construit sur un site industriel ouvert en 1902 et ayant abrité des activités de fonderie de cuivre et de traitement de métaux, le site industriel historique du collège Ariane a été ravagé par un incendie en 1926. “Le vaste atelier s’enflamma comme une traînée de poudre et les deux étages s’effondraient en un rien de temps”. En 1934, Wonder y installe son établissement pionnier spécialisé dans la fabrication de lampes de poches, de torches et de piles. En 1984, M. Bernard Tapie, accompagné de M. Séguéla, publicitaire, annonce à Vernon la reprise de Wonder, pour 1 franc symbolique et s’engage “à redresser cette vieille dame qui n’a pas su prendre le virage alcalin”. En effet, sur ses sites normands de Louviers, Vernon, Lisieux et Caudebec-les-Elbeuf, Wonder fabrique et assemble des piles au mercure. En 1988, les sites Wonder après des licenciements massifs sont vendus à l’équipementier américain Ralston. En 1993, Ralston ferme les sites de Louviers et de Vernon.
Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome.
Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome. Cependant, les travaux du groupe Géode – groupe interministériel de réflexion sur les boues de dragage – déterminent les teneurs moyennes en polluants des déblais de dragage du chenal de la Loire et de l’ensemble du secteur Nord-Gascogne. Il ressort des données corrigées de l’ensemble des échantillons que 100 000 tonnes de “remblais” du Carnet intègreront par exemple 29 kg de mercure, 44 kg de cadmium, 2,66 tonnes d’arsenic, 7,67 tonnes de plomb, 5,79 tonnes de chrome.
Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome. Cependant, les travaux du groupe Géode – groupe interministériel de réflexion sur les boues de dragage – déterminent les teneurs moyennes en polluants des déblais de dragage du chenal de la Loire et de l’ensemble du secteur Nord-Gascogne. Il ressort des données corrigées de l’ensemble des échantillons que 100 000 tonnes de “remblais” du Carnet intègreront par exemple 29 kg de mercure, 44 kg de cadmium, 2,66 tonnes d’arsenic, 7,67 tonnes de plomb, 5,79 tonnes de chrome. Cette méthode d’évaluation des flux contaminants des déblais de dragage a été pratiquée par IFREMER pour ce qui concerne les ports de la Manche-Nord. La contribution des dragages de la Loire à la couverture des zones humides du Carnet peut raisonnablement être estimée à 2 millions de tonnes.
Rien dans le dossier de demande d’autorisation n’est dit sur les dispositions constructives et la méthodologie de contrôle de la charge toxique des matériaux dragués, ni dans les fosses de stockage, ni dans les bassins de décantation, ni dans l’ensemble du dépôt. Les risques de contamination des eaux superficielles et de la nappe phréatique de Cambon ou les mesures susceptibles de les éviter ne sont pas évoqués. Une reconnaissance fugace de la toxicité des matériaux fait dire aux auteurs que les boues de décantation seront en cours de travaux chargées sur des barges et rejetées en mer. Il est précisé que cette opération sera précédée d’une enquête publique ultérieure et spécifique sans plus de précisions sur les volumes, les fréquences des immersions et leurs impacts sur le milieu marin.