Déchets : la filière Europe-Afrique
La tempête lève un voile. Sur le pont du Krokus gisent désarrimés et en instance de rupture des camions-poubelles, des camions accidentés, des camions CO2, des remorques éventrées d’où s’échappent des cargaisons entières de pneus usagés, de déchets de garages, et de gros blanc électroménager de la famille des DEEE (Déchets d’Equipement Electrique et Electronique).
Les exportateurs européens en accord avec les opérateurs portuaires et les armateurs utilisent les camions vétustes en guise de conteneurs maritimes. Les pneus sont douteux, les camions sont polluants et accidentogènes, les DEEE non garantis – ils ne sont d’ailleurs pas étouffés par les suremballages, au moins 20% d’’entre eux contiennent des PCB – mais en Afrique c’est bien connu ça peut toujours servir.
Déchets : la filière Europe-Afrique
La tempête lève un voile. Sur le pont du Krokus gisent désarrimés et en instance de rupture des camions-poubelles, des camions accidentés, des camions CO2, des remorques éventrées d’où s’échappent des cargaisons entières de pneus usagés, de déchets de garages, et de gros blanc électroménager de la famille des DEEE (Déchets d’Equipement Electrique et Electronique).
Les exportateurs européens en accord avec les opérateurs portuaires et les armateurs utilisent les camions vétustes en guise de conteneurs maritimes. Les pneus sont douteux, les camions sont polluants et accidentogènes, les DEEE non garantis – ils ne sont d’ailleurs pas étouffés par les suremballages, au moins 20% d’’entre eux contiennent des PCB – mais en Afrique c’est bien connu ça peut toujours servir.
Déchets : la filière Europe-Afrique
La tempête lève un voile. Sur le pont du Krokus gisent désarrimés et en instance de rupture des camions-poubelles, des camions accidentés, des camions CO2, des remorques éventrées d’où s’échappent des cargaisons entières de pneus usagés, de déchets de garages, et de gros blanc électroménager de la famille des DEEE (Déchets d’Equipement Electrique et Electronique).
Les exportateurs européens en accord avec les opérateurs portuaires et les armateurs utilisent les camions vétustes en guise de conteneurs maritimes. Les pneus sont douteux, les camions sont polluants et accidentogènes, les DEEE non garantis – ils ne sont d’ailleurs pas étouffés par les suremballages, au moins 20% d’’entre eux contiennent des PCB – mais en Afrique c’est bien connu ça peut toujours servir.
Bulletin d’information et de suivi sur les PCB n° 2
Somme
La commercialisation de poissons pêchés dans la Somme et dans les affluents et étangs qui y sont reliés est interdite entre Saint-Quentin et Feuillères. L’interdiction devrait être prochainement étendue au moins jusqu’à Amiens. Il est probable que les inondations de 2001 ont joué un rôle de propagation et d’uniformisation des pollutions chimiques dans le cours inférieur de la Somme. Les activités anciennes de la SPELIDEC * à Saint-Quentin sont sans doute la source de contamination principale. A la fin de l’année 1982, la Direction Interdépartementale de l’Industrie découvrait une station de transit de transformateurs et de condensateurs électriques provenant en majorité d’EDF. Ce site fonctionnait sans autorisation. Ce n’est qu’à partir de 1985 que 540 fûts reconditionnés sur place en novembre 1984 ont commencé à être expédiés dans la seule usine spécialisée dans le traitement des composants aux PCB alors en fonctionnement en France. SPELIDEC est répertorié dans l’inventaire des sites pollués de 1994 avec la mention « sol et nappe pollués ». Fin 1994, le sol de SPELIDEC a fait l’objet de divers remaniements. Des terres plus ou moins contaminées ont été éparpillées aux alentours de Saint-Quentin, notamment à Maissemy, sans qu’une traçabilité exacte ait été réalisée. L’ancienne emprise SPELIDEC a été vendue à la ville de Saint-Quentin ; elle est désormais intégrée à la ZAC de la porte d’Isle. Les sous-sols de la ZAC contiennent des PCB résiduels et la nappe sous-jacente (5 à 6 m) n’a pas été dépolluée. SPELIDEC disparaît dans l’édition 1996 de l’inventaire des sites pollués. Des interventions urgentes visant à relocaliser tous les sites de dispersion des terres contaminées et d’éventuels objets en provenance de SPELIDEC sont nécessaires de même que la meilleure connaissance de l’impact de l’ex-emprise SPELIDEC sur la qualité des eaux de la Somme.
Bulletin d’information et de suivi sur les PCB n°1
L’implication constante de l’association Robin des Bois et de ses fondateurs dans les campagnes d’information et d’investigation relatives à la fabrication, au traitement, aux rejets et aux effets des PCB et de ses sous-produits de dégradation thermique comme les dioxines nous amène à faire publiquement à partir d’aujourd’hui quelques recommandations et constats simples destinés à prendre en compte cette contamination sur l’ensemble du territoire national et au-delà.
– Rétablir la commission de suivi du plan national de décontamination des appareils contenant du PCB en quantité supérieure à 5 dm3. Cette commission a été dissoute le 8 décembre 2006 pour des raisons de « simplification administrative ». Elle continue à se réunir sous la forme d’un groupe de travail. Sa perte d’autorité a permis par exemple à EDF de s’en aller 30 minutes avant la fin de la dernière réunion du 2 octobre 2007, appelée ailleurs par d’impérieuses nécessités de déjeuner.
– Rappeler à l’ordre EDF justement, RFF, SNCF, France Télécom qui accumulent des retards de plus en plus importants dans le calendrier d’identification ou d’élimination des équipements électriques contaminés aux PCB alors même qu’ils détiennent 60 à 70 % du parc français. Ces retards impliquent des stockages provisoires d’appareils potentiellement contaminés dans des secteurs inondables ou accessibles aux pilleurs de transformateurs.
– Considérer comme une priorité de mettre en sécurité et d’éliminer les transformateurs électriques dans les usines et établissements qui cessent leurs activités. Ils sont malheureusement assez nombreux en ce moment. Un transformateur type d’une tonne contient 40 % de métaux dont 12 % de cuivre qui se vendent aujourd’hui entre 1.100 € et 5.000 € la tonne. Le vol de transformateurs, la revente de métaux non décontaminés à des ferrailleurs abusés ou complices en France ou à l’étranger et la vidange des PCB dans les milieux naturels constituent un vandalisme écologique majeur et lourd de conséquences. Un transformateur d’une tonne peut contenir 300 litres d’huile contaminée aux PCB. Les vols se multiplient.
– Elargir le plan national de décontamination aux PCB détenus par les ménages –par exemple dans les radiateurs à huile, sèche-cheveux et autres appareils électroménagers–. Quand ceux-ci sont pris en charge par la filière DEEE, tous les composants PCB doivent normalement être extraits, quantifiés et éliminés. Pour le moment, les rapports des éco-organismes dédiés restent très évasifs sur le sujet, contrairement aux engagements pris. Le même problème se pose pour les véhicules hors d’usage (VHU).
– Obliger les innombrables gestionnaires de bassins fluviaux comme celui du Rhône à coordonner, à améliorer et à unifier leurs pratiques de curage, dragage et vidange de barrages, en détectant préalablement avec des sondages représentatifs les pics de pollution aux PCB dans les sédiments aquatiques. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR), premier cureur national est spécialement impliquée.
– Décontaminer en priorité les sites pollués aux PCB dans les zones inondables.
– Arrêter de prendre l’industrie française de décontamination des transformateurs et condensateurs aux PCB comme bouc émissaire. Depuis 1984, l’unité de Saint-Vulbas (01) a éliminé environ 60.000 t de PCB. Le CEMAGREF évalue à 11,5 kg la charge de PCB pur contenue dans les 311.000 t de sédiments du secteur dit du Grand Large au milieu du canal de Jonage en amont de la ville de Lyon.
– Comprendre que le Rhône est un fleuve international et qu’un comité de pilotage sur ses pollutions aux PCB doit intégrer la Suisse.