La pêche de plaisance est-elle compatible avec le fair play ?
L’association Robin des Bois a suscité l’engagement du Grenelle d’encadrer la pêche récréative. Cet engagement est repris dans l’article 28 du projet de loi Grenelle 1 : « la France renforce sa politique de gestion durable et concertée des ressources halieutiques, en mettant en place l’éco-labellisation des produits de la pêche dès 2008 et en renforçant l’encadrement de la pêche de loisir et la lutte contre la pêche illégale dans les eaux sous juridiction française».
Le salon nautique a trop la pêche
Au cours de la réunion tenue au siège du Comité National des Pêches Maritimes en présence d’organisations de protection de l’environnement, le responsable du Comité Régional des Pêches du Languedoc-Roussillon a souligné que sur son littoral, il y a 700 bateaux de pêche professionnelle et 91.000 bateaux de plaisance.
En France, au moins 2 millions de ces unités, toutes tailles et régions confondues, se livrent à la pêche dite de loisirs ou récréative, pêche plaisance et plaisir, qualifiée parfois de sportive et se réfugiant le plus souvent sous le patronage de la pêche familiale, une notion démunie de valeur juridique et de seuil maximal. 2 millions de pères de famille ne pêcheraient en majorité selon les statistiques que 5 kg de poissons chacun par an à l’occasion de 5 sorties. Dans des cas similaires de distorsion de la réalité, les instituts de sondages évoquent une possible démémorisation, les médecins des troubles de la mémoire, les observateurs réalistes une dissimulation !