MSC ROSA. M – le bateau qui revient de loin
Le Havre
Evacué par les 22 membres d’équipage le 30 novembre, au large du port de Barfleur, le ROSA. M est revenu au port du Havre, à l’aube du 14 décembre. Tous feux éteints, le ROSA. M était pris en charge et escorté par 5 remorqueurs du port, plus l’Abeille Champagne. Le compartiment des machines est hors d’usage.
Merci beaucoup Delmas !
Objet : Echouage de produits toxiques et explosifs sur le littoral
La compagnie Delmas s’engage dans un communiqué à payer les frais de ramassage des substances échappées des conteneurs tombés de son navire, le Sherbro, entre le Cap de la Hague et le Finistère.
Par cet acte de contrition, le plus gros transporteur maritime français entend échapper à d’éventuelles procédures judiciaires. Pour sa part, l’association Robin des Bois a écrit aux préfets des départements de la façade atlantique (*).
Un arrêt du Conseil d’Etat en date du 23 février 1979 oblige en effet l’administration à poursuivre ceux qui polluent ou dégradent le domaine maritime public et à les déférer devant le Tribunal Administratif suivant la procédure de contravention de grande voirie. Le Tribunal Administratif est non seulement susceptible d’infliger une amende aux fautifs mais aussi de les obliger à réparer l’atteinte causée. Au cas où les représentants de l’Etat n’entameraient pas ces poursuites, l’association Robin des Bois attaquera l’Etat devant les Tribunaux Administratifs.
EXPLOSIF. Attention : des détonateurs peuvent en cacher d’autres
Selon les autorités, la marée de détonateurs qui s’abat sur la Bretagne et la Vendée est consécutive à une perte survenue le 9 septembre 1993. Cette perte a été signalée par le capitaine du bateau incriminé.
Robin des Bois s’étonne que le service de l’Action en mer des préfectures maritimes concernées n’ait pas cru bon de diffuser un avis aux pêcheurs qui travaillent sur zone.
Les pêcheurs, si l’on comprend bien, ont travaillé pendant plus de trois mois en toute inconscience des dangers alors que ces engins éventuellement pris dans les chaluts étaient susceptibles d’exploser.
Maritime : l’abus des conteneurs
Le déferlement de produits divers et toxiques sur le littoral du Nord Cotentin souligne les conditions de laisser-aller du transport maritime.
Le premier moyen d’éviter le désarrimage des conteneurs est de réduire la vitesse du navire dans le très gros temps.
Le deuxième, c’est d’équiper tous les porte-conteneurs de cellules guides qui immobilisent les conteneurs, même dans les tempêtes.
Ces deux mesures simples ont un inconvénient commun : elles font perdre du temps en mer ou à quai (pour le déchargement) aux transporteurs maritimes.