Les harpons du Prestige
Dans le Golfe de Gascogne vivent des dauphins communs, dauphins bleu et blanc, globicéphales noirs, marsouins, et autres espèces de mammifères marins protégés. Nageurs de surface et de pleine eau, les dauphins auront à connaître des nappes flottantes et des nappes immergées. Les exemples de l’Exxon Valdez et de l’Erika indiquent que les baleines et les dauphins fuient les marées noires concentrées. Mais les fragmentations successives du fuel lourd du Prestige dans l’océan et dans le temps vont rendre beaucoup plus difficile la détection des nappes et des plaques par les mammifères marins. L’impact sur l’écosystème risque de diminuer leur disponibilité alimentaire. Colmatage des évents, intoxication par ingestion de poissons ou de macro-déchets pollués, perte de mobilité et irritation des yeux sont les effets immédiats à redouter.
Les harpons du Prestige
Dans le Golfe de Gascogne vivent des dauphins communs, dauphins bleu et blanc, globicéphales noirs, marsouins, et autres espèces de mammifères marins protégés. Nageurs de surface et de pleine eau, les dauphins auront à connaître des nappes flottantes et des nappes immergées. Les exemples de l’Exxon Valdez et de l’Erika indiquent que les baleines et les dauphins fuient les marées noires concentrées. Mais les fragmentations successives du fuel lourd du Prestige dans l’océan et dans le temps vont rendre beaucoup plus difficile la détection des nappes et des plaques par les mammifères marins. L’impact sur l’écosystème risque de diminuer leur disponibilité alimentaire. Colmatage des évents, intoxication par ingestion de poissons ou de macro-déchets pollués, perte de mobilité et irritation des yeux sont les effets immédiats à redouter.
Polmar: le mauvais plan
Dans l’hypothèse logique où des résidus d’hydrocarbures en provenance du Prestige s’échoueraient sur le littoral français, les sites dédiés au stockage provisoire ou à long terme seraient difficiles à trouver. Malgré les circulaires et instructions de décembre 1997, d’avril 2001 et de mars 2002, on ne peut parler que de “capacités-papiers”. La disponibilité, l’acceptabilité par les communes, la conformité notamment au regard de la proximité de captages d’eau, ne sont pas encore validées par des visites de terrains. La situation est d’autant plus confuse que la dernière circulaire en date de mars 2002 fait la distinction entre des pollutions de “faible ampleur” et de “moyenne ampleur” qui seront placées sous la responsabilité des communes; c’est seulement en cas de pollution d’ampleur “exceptionnelle” touchant plusieurs communes que le préfet de département est habilité à déclencher le plan Polmar Terre.
Le carnage du Prestige
Alors que le Prestige, stockage flottant d’hydrocarbures, ne fuyait plus, les manoeuvres erratiques imposées par le gouvernement espagnol ont enfin abouti après près d’une semaine à la destruction du navire et à son irrécupérabilité dans des fosses profondes de plusieurs milliers de mètres. Encore une fois la mer a été considérée comme une poubelle; une gestion et une évaluation rationnelle de l’accident aurait pu permettre une issue moins pénalisante pour l’environnement marin et pour les pêcheurs de l’Union Européenne.La flottabilité du fuel cargaison du Prestige est excellente; à court et à moyen terme des nappes homogènes ou fragmentées vont contaminer la chaine biologique marine, les équipements des pêcheurs et le littoral au Portugal, en Espagne, en France.
Le large n’est pas une poubelle (bis)*
sujet: marée noire
Les autorités espagnoles et une partie de l’opinion publique et médiatique semblent se satisfaire du fait que le Prestige, ex-stockage flottant dans le port de Saint-Petersbourg (cf. communiqué de Robin des Bois du 14 novembre) ait été éloigné des côtes de la Galice.
Pour autant, la situation n’est pas maîtrisée et les projets des autorités espagnoles, au-delà de l’éloignement de la terre, ne sont pas clairs. Ce n’est pas l’appel à la collaboration avec la France dans ce domaine du sauvetage et de la lutte contre les pollutions par hydrocarbures qui peut rassurer: c’est l’hôpital qui fait appel à la charité. Depuis le naufrage de l’Erika, la France comme l’Espagne n’ont pas construit et mobilisé des moyens supplémentaires d’intervention et de remorquage. La France et l’Espagne partagent la même philosophie: éloigner le risque de la terre ferme et si possible procéder à “l’océanisation” des épaves, c’est-à-dire à leur immersion.