A-t-elle les reins assez solides ?
Grenelle de la Mer
Le Havre
Mer à boire avec les usines de dessalement, mer minière avec les encroûtements métallifères de Polynésie, mer énergie, mer béton avec les extractions de granulats, mer loisirs, mer-routage maritime, mer stockage de CO2, et mer nourricière, la France demande beaucoup à la mer.
En échange, elle lui offre entre autres la solidarité des bassins versants, le plan coordonné de réduction des macrodéchets, des filières de démantèlement des navires en fin de vie et sous-normes, la restriction de l’accès aux ressources pour les pêcheurs de loisirs et le développement d’aires marines protégées. Il reste à mettre sur zone en particulier pour les aires ultramarines les moyens de gestion et surtout de surveillance.
La directive RIFstein
L’Assemblée Nationale examine cette semaine en 1ère lecture un projet de loi spécifique visant à autoriser les armateurs à employer des marins étrangers sur les navires de commerce français et sur certains paquebots et navires de plaisance.
Le projet de Registre International Français (RIF) permettrait à des navires battant pavillon français de protéger l’illusion nationale et les intérêts des armateurs, tout en employant des marins du tiers-Monde ou du tiers-Europe. Le RIF est une sorte de délocalisation intérieure qui pourrait, pourquoi pas, s’appliquer aux usines et à des activités de service implantées en France. C’est la déclinaison marine de la Directive Bolkenstein.