Déclaration générale de Robin des Bois
Liberté de Thon – n°2
Plénière, Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris
C’est la première fois que Robin des Bois participe en tant qu’observateur aux débats de la CICTA. Nous remercions le secrétariat de l’Organisation Régionale de Gestion des Pêches et ses états-membres des efforts existants et à venir pour préserver les thonidés d’un déclin irréversible.
Toutes les espèces de thon méritent une considération égale, équitable et efficace et tous les pêcheurs professionnels méritent d’exercer leur métier et leur immense compétence dans des conditions sociales, morales et de sécurité conformes à toutes les conventions maritimes internationales.
Le Japon voit rouge
Liberté de Thon – n°1
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes– CICTA.
17-27 novembre, Paris
Le Japon dans les premières heures de la réunion s’est montré intraitable sur l’origine et la traçabilité du thon rouge dont il est au monde le principal consommateur. La délégation japonaise a démoli le système de suivi et de contrôle mis au point par la CICTA et appliqué par les Etats-pêcheurs. Les pays exportateurs ont été soigneusement mis sur le banc d’accusation. Selon le Japon, la pêche au thon rouge en Méditerranée est dans l’illégalité. Par miracle, tous les thons capturés pèsent 31 à 32 kg ; le poids minimal réglementaire est de 30 kg. Le Japon estime que la moitié des thons rouges capturés pèsent moins de 30 kg. Il s’amuse de ce que la compilation de 17 B.C.D., (Bluefin Catch Document, déclaration de capture de thon rouge), totalise 5.258 thons mis en cage d’engraissement pendant 6 mois et qu’il en ressort 6.350. De la capture en Méditerranée au marché aux poissons de Tokyo, la liste est longue des embrouilles et des infractions.
CICTA – Communiqué n°1
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre Paris
Thon rouge, thon germon, thon albacore, thon obèse, marlin et espadon sont quelques unes des espèces gérées par la CICTA, créée en 1966 pour maintenir les populations de thonidés et espèces voisines «à des niveaux permettant un rendement maximal soutenu à des fins alimentaires et autres». La compétence de la CICTA s’étend à tout l’Océan Atlantique et aux mers adjacentes comme la Méditerranée. Cette Commission s’intéresse également aux espèces capturées incidemment par les pêcheries de thonidés comme le requin peau bleue et le requin taupe.
La pêche aux subventhons
L’interdiction des filets maillants dérivants, utilisés par les pêcheurs de l’Ile d’Yeu et bretons, pour la pêche au thon germon dans l’océan atlantique, est un contresens. Votée en 1998 par la quasi-unanimité des ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’Union Européenne, elle était simplement destinée à donner des lauriers à l’opinion publique et à la mouvance écologiste, et des motifs de satisfaction à l’industrie de la pêche espagnole.
Filets dérivants. REACTIONS
La non reconduction de la dérogation est une grande déception. L’acharnement de Greenpeace à torpiller une flotte de haute mer, de taille artisanale, est scandaleux ; plus qu’une erreur technique, il y a là une injustice.
En tant qu’observateur à l’I.A.T.T.C., Robin des Bois a pu constater que Greenpeace Amérique travaille avec les scientifiques, les armateurs industriels, les conserveurs et les pêcheurs pour tenter de réduire la mortalité des dauphins dans le cadre de la pêche à la senne tournante dans le Pacifique Est. Les dauphins, pour faciliter la pêche au thon albacore, sont encerclés. Il ne s’agit pas de prises accidentelles, mais bien de captures volontaires de dauphins.
C’est pour des raisons politiques liées à son implantation en Amérique Latine et notamment au Mexique, au Venezuela et au Chili, que Greenpeace accepte le principe d’encerclement des dauphins et prétend vérifier l’application de mesures visant à faciliter leur libération pendant la manœuvre de pêche. En Amérique centrale et latine, Greenpeace donne dans le tiers-mondisme.