Gandhi, M. Bayrou, les ours et la directive Seveso
Le président de l’UDF ne cesse de faire référence à Gandhi et à la non-violence. Cette conversion récente tranche avec la répression et l’acharnement dont M. Bayrou a été l’un des plus ardents militants contre ceux qui se sont opposés dès 1990 et en vain au creusement du tunnel du Somport, dans la vallée d’Aspe, Pyrénées Atlantiques. A cette époque, nous étions traités de racailles internationalistes, notamment nos homologues allemands de Robin Wood dont les gens du crû et les maîtres des lieux stigmatisaient la présence inadmissible. A cette époque, la non violence envers les ours et les résistants donnait de l’allergie à M. Bayrou.
Lassalle de cinéma
Il dit qu’il ne recommencera pas à grever de la faim car un artiste ne ferait pas selon lui 2 fois le même numéro. Par contre quand il s’agit de gérer la vallée d’Aspe, Monsieur Jean Lassalle fait plusieurs fois de suite les mêmes erreurs.
Tunnel du Mont-Blanc: un point noir
Objet : Tunnel du Mont-Blanc, suite du communiqué du 27 mars intitulé « Plus de mal que de peur »
Les Ministres se succèdent au Mont-Blanc pour rendre hommage aux victimes et aux pompiers. Les tunnels n’ont pas besoin de ce genre de cérémonies, ils ont besoin d’une Cellule Mobile d’Intervention Chimique – CMIC – attachée au site et d’une réactivation de la Mission du Transport des Matières Dangereuses placée sous la responsabilité du Ministère des Transports.
Le tube du tunnel du Mont-Blanc est en terme de gestion des déchets un incinérateur sans cheminée. La combustion des matériaux chlorés et la fusion du bitume souillé par la circulation routière ont généré des molécules toxiques persistantes et cancérigènes comme les dioxines, sous forme de suies, d’imprégnations et de poussières. Le tunnel du Mont-Blanc, en plus d’être le site d’un accident tragique, doit aussi être considéré comme un site pollué à décontaminer avec des précautions exceptionnelles pour les équipes d’intervention et les entreprises chargées de la réhabilitation du site.
Plus de mal que de peur
La règle générale est l’interdiction de passage pour tous les véhicules transportant des matières dangereuses dans les tunnels dont la longueur est supérieure à 150 mètres.
Mais le transit de certaines matières dangereuses dans le tunnel du Mont-Blanc est autorisé par arrêté préfectoral du 29 décembre 1992 en fonction de leur conditionnement et des quantités. Un intervalle minimal de 100 à 200 mètres est à observer entre les camions.
Robin des Bois demande auprès des autorités compétentes l’inventaire des matières dangereuses (explosives, inflammables, toxiques, corrosives, radioactives, infectieuses) susceptibles d’avoir provoqué ou aggravé les conséquences de l’accident du tunnel du Mont-Blanc.
Justice pour Petetin
Par solidarité envers Eric Petetin, Robin des Bois manifeste devant le ministère de la Justice place Vendôme à Paris.
Mot d’ordre : Lâchez Petetin
Eric Petetin, qui s’oppose au percement de la vallée d’Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques, par l’axe routier européen E7, est victime, depuis le 28 août 1991 d’un harcèlement judiciaire : 12 condamnations à des peines de prison, parfois assorties de sursis, pour entrave à la liberté du travail, entrave à la circulation, injures à représentants de la force publique, dégradations de biens et de la voie publique. Le 29 juin 1993, une nouvelle condamnation (pour bris de clôture) à un mois de prison ferme, a été assortie de la révocation de tous les sursis antérieurs. C’est pourquoi Eric Petetin, sauf si justice lui est pour une fois rendue, restera en prison jusqu’au printemps prochain. Pourtant, le 2 décembre 1992, le Tribunal Administratif de Pau a prononcé l’illégalité des travaux préliminaires au percement du tunnel routier. Eric Petetin avait donc raison.