Grand Stade à Saint-Denis. Réaction
A Lyon, la phase d’investigation et d’auscultation du sous-sol de l’usine à gaz de Lyon-Perrache dure depuis un an ; et face à la complexité des pollutions, un complément d’information vient d’être demandé.
A Saint-Denis, l’inventaire des pollutions et la décontamination du site doivent être terminés en un an.
Robin des Bois observera avec vigilance et enthousiasme la réalisation de cet exploit technologique peu conforme au quasi immobilisme des autorités gouvernementales en matière de décontamination des sols pollués et de résorption des points noirs.
Saint-Denis : le stade pataugaz
Même s’ils semblent ignorés par Madame le Ministre de la Jeunesse et des Sports, les dangers multiples des reconversions des sites d’usines à gaz sont connus en Europe depuis plus de 10 ans. En 1981, un rapport des laboratoires Harwell présenté au gouvernement anglais sous le titre “Problèmes soulevés par les usines à gaz et les sites analogues” dénonçait la présence, dans ces sous-sols industriels, de composés arséniés, cyanurés, benzéniques, dissimulés dans des canalisations et des réservoirs non répertoriés sur les plans.
Saint-Denis : un grand stade sur un terrain miné ?
La Baule – 21 et 22 Septembre 1993
Contribution de Robin des Bois aux 2ème Assises Nationales des Déchets Industriels
A Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, le site pressenti pour la construction du grand stade de la coupe du monde de football de 1998, est une friche industrielle où Gaz de France exploitait jusqu’en 1950 une des usines à gaz les plus importantes de l’agglomération parisienne.
A Nantes, en décembre 1990, le chantier de construction d’un immeuble résidentiel a fait une découverte d’archéologie industrielle, encombrante et fort coûteuse. L’une des premières pelleteuses arrivées sur le site plongeait son godet dans des cuves dont la présence avait été oubliée et qui contenaient des résidus de distillation de la houille, matière première des usines à gaz de la première moitié du siècle.