Thon rouge : le business frétille

19 nov. 2012

Pour Robin des Bois, l’augmentation du quota de thon rouge décidée par la CICTA – Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des mers adjacentes – est une mauvaise nouvelle. Le quota annuel pour 2013 et 2014 est passé à 13.500 tonnes. Il était de 12.900 tonnes en 2011 et en 2012. Les nouveaux quotas inversent la tendance à la réduction des prises.

Cette éclipse de la rigueur que la CICTA avait difficilement imposée aux Etats-membres depuis 2008 provient d’observations fragiles et partielles sur la reconstitution du stock de thon rouge qui de l’avis même du Comité scientifique de la Convention devraient être accumulées et consolidées pendant au moins 3 ans supplémentaires.

Des signaux faibles difficilement interprétables sont pris pour des informations fiables.

Ce relâchement va être interprété par tous les maillons de la filière comme le signal de la reprise des affaires.

La CICTA ne prend pas suffisamment en compte les pêches illégales, les difficultés ou les incapacités à contrôler les fermes d’engraissement et le commerce international.

Les surveillances aériennes sur les zones de frai et de pêche sont difficiles voire impossibles notamment en Méditerranée orientale ; moins de surveillance aérienne mais aussi moins de contrôle en mer de la part des flottes militaires européennes engagées dans d’autres missions.

La précipitation des Etats membres de la CICTA à augmenter les quotas de la pêche au thon rouge est une imprudence.

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