Arrivé hier à l’aube à Lorient, avec un départ prévu pour demain, le navire russe Valday, présente tous les signes cliniques du navire à considérer comme prioritaire pour une inspection par les autorités du port dans le cadre de l’entente européenne dite du Mémorandum de Paris. Ce Mémorandum signé en 1982 regroupe les pays européens représentés sur les façades atlantique et méditerranéenne, plus le Canada, la Croatie, la Fédération de Russie et l’Islande. Elle incite les inspecteurs de sécurité maritime à visiter 25% des navires étrangers touchant les ports, et à échanger des informations relatives à l’état du navire, aux conditions d’habitation, d’hygiène et de vie des équipages. Dans certains cas, les navires visités peuvent être retenus plusieurs jours à quai en attendant les réparations ou les aménagements, ou peuvent être théoriquement contraints de rejoindre un chantier naval désigné, parfois pour destruction.
Le Valday, âgé de 31 ans, a fait l’objet de nombreuses visites entre 1998 et 2000, dont une à Saint-Malo. La plupart d’entre elles ont permis de déceler des carences et déficiences tant en ce qui concerne les besoins vitaux des équipages que la conformité des équipements aux conventions de l’Organisation Maritime Internationale. Le Valday transporte en outre une marchandise dangereuse, le nitrate d’ammonium. La Bretagne, à travers l’exemple du Junior M à Brest, du Baltisky 22 à Tréguier et du Levi à Saint-Brieuc a déjà été confrontée à la vétusté des cargos transportant du nitrate d’ammonium.
En conséquence, Robin des Bois demande aux directions des ports bretons, aux Chambres de Commerce et de l’Industrie de Brest, Saint-Malo, Saint-Brieuc et Lorient de veiller à ce que la qualité des cargos importateurs de nitrate d’ammonium s’améliore dans des délais raisonnables et demande au centre de sécurité des navires de Lorient de procéder à une inspection approfondie du Valday et, le cas échéant, de le retenir le temps nécessaire à sa remise à niveau.
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