A l’initiative d’un député local (“j’ai eu cette excellente idée et j’en ai parlé à Mr Rufenacht qui en a parlé à Mme Alliot-Marie qui a trouvé effectivement cette idée excellente et a donné tout de suite son accord de principe…”) la centrale nucléaire Charles-de-Gaulle d’une puissance approximative de 300 mégawatts (la puissance exacte est classée secret-défense) fera escale pendant 4 jours au Havre les 14, 15, 16 et 17 juin. A une ou deux encablures (une encablure = 200m ) de la ville, d’un stockage stratégique de 5 millions de tonnes d’hydrocarbures soumis à la directive Seveso portant sur les risques technologiques majeurs; c’est une première que de voir, avec tous ces tambours, toutes ces trompettes, tous ces flonflons, une centrale nucléaire flottante ancrée au coeur d’une ville, d’un port, et d’un trafic maritime dense. Le Charles-de-Gaulle, porte-avions à propulsion nucléaire, introduit un danger nouveau et supplémentaire au Havre, ville et zone industrielle où la prévention et la maîtrise des risques relèvent des jeux de casino et du poker menteur.
Le Charles-de-Gaulle resterait 4 jours et nuits dans le périmètre des dangers létaux ou irréversibles d’un gigantesque dépôt pétrolier et à l’entrée d’un port commercial par lequel transitent chaque jour des milliers de tonnes de matières dangereuses en conteneurs et des chimiquiers. Cette configuration est inadmissible. Le trafic maritime et industriel de la baie de Seine et du port du Havre expose le porte-avions nucléaire et ses munitions à des risques inutiles, de même que le Charles-de-Gaulle expose inutilement la population du Havre, les bassins portuaires et l’environnement marin à ses nombreux risques spécifiques.
Robin des Bois demande l’annulation de cette escale dangereuse pour la sécurité publique et pour l’environnement, et pour la sécurité d’un port civil à vocation commerciale.
Imprimer cet article