Robin des Bois demande à l’Etat français d’imposer au propriétaire de l’Union Neptune le pompage de la cargaison, le pompage des hydrocarbures et le renflouement de l’épave. L’oxyde de fer est considéré comme un polluant aquatique et soupçonné sous forme de poussières d’être cancérogène. Sa concentration dans l’environnement proche de l’épave aura des effets négatifs sur la flore et la faune benthique. Sa dispersion au gré des courants vers l’île d’Oléron et jusque dans les pertuis charentais aggravera le déséquilibre physico-chimique du milieu marin déjà menacé par les immersions de boues de dragage et l’envahissement progressif des algues vertes.
Pour ce qui concerne les hydrocarbures, le chiffre de 25 tonnes annoncé par l’armateur pourrait être sous estimé. Il est cependant suffisant pour provoquer dans des délais plus ou moins rapides des marées noires perlées susceptibles de nuire aussi aux mammifères marins et aux oiseaux de mer. La préfecture maritime de l’Atlantique a sans doute déjà fait le parallèle entre l’Union Neptune et le naufrage en 1979 du caboteur Peter Sif considéré au départ comme inoffensif pour l’environnement. En fait, le Peter Sif coulé par 52 mètres de fond à dû faire l’objet de pompages coûteux et successifs entre 1999 et 2006 pour éviter la pollution chronique de l’île d’Ouessant et de la mer d’Iroise.
Le profil disparate de l’Union Neptune avec son capitaine canadien, ses membres d’équipage polonais et estoniens et son pavillon des îles Cook fait douter des capacités financières du propriétaire norvégien qui immatricule ses 7 autres navires sous pavillons de complaisance. En tout état de cause, les opérations de sauvegarde de la sécurité maritime et de l’environnement doivent être entreprises dans les jours qui viennent, y compris aux frais de l’Etat français si la carence de l’armateur se confirme.
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