“A la Trace” n°37,
le bulletin de la défaunation
1439 évènements sourcés, vérifiés, analysés, commentés, consolidés entre
le 1er juillet et le 30 septembre 2022
359 documents iconographiques 13 cartes et des archives historiques
(pdf, 236 pages – 8,3 Mo)
Malgré les catastrophes, il faut rouler Indian Railways. La compagnie mène une lutte acharnée pour contrer le trafic et le transport de tortues et d’autres animaux sauvages et délivre des tweets-délices pour saluer les saisies de ses agents. “Le transport et la vente d’animaux qui ne peuvent pas prendre la parole est impardonnable.” “Les espèces doivent circuler librement et s’épanouir sans être confinées, vendues ou tuées.” “Nous partageons notre mère Terre avec la flore et la faune” (pages 155 et 157).
Les douaniers polonais sont formidables. Dans un colis qui venait de Serbie, ils ont saisi quelques plumes de condor des Andes, de vautour fauve et de gypaète barbu. Ils ont été intrigués par la légèreté du paquet (page 145).
Il était imperméable aux corruptions, depuis 25 ans au service des lions et des guépards à Timbavati (Afrique du Sud). Le 26 juillet 2022, 3 hommes l’ont tué chez lui devant sa famille et ont pris la fuite sans rien voler et sans rien dire (page 5).
Hier pour les éléphants, la migration se faisait à pied. Aujourd’hui elle se fait par grue et par camion. L’opération a coûté entre 1,5 et 2 millions d’US$. A lire page 23.
Attention aux courts jus. Dans les 236 pages de “A la Trace”, il y a des lignes-pièges de 11.000 volts qui scotchent pour toujours les tigres et les éléphants et des batteries qui tuent des orcelles. Attention où vous mettez les pieds en parcourant les chapitres en Europe, le braconnage par pêche électrique est en plein boom. L’électrification radieuse du monde est en marche.
“Pour cette population menacée, chaque individu compte.” La préfecture de Bourgogne-Franche-Comté en France ne plaisante pas avec les lynx. Elle porte plainte après un braconnage mortel (page 57).
S’il y a plus bigleux qu’un chasseur, c’est une chasseuse. Amber Rose, dans le Montana (Etats-Unis), a tué un husky de 6 mois après l’avoir pris pour un loup (page 60).
En Italie aussi, ça cartonne, la tête d’un loup accrochée au panneau d’entrée d’Era, un village de Lombardie, était accompagnée du message : “Les professeurs glosent, les ignorants tirent” (page 60).
Les Etats-Unis d’Amérique réclament l’extradition de Nancy Teresa González de Barberi, la styliste colombienne célèbre dans le monde entier, célébrée par le musée des Arts décoratifs de Paris, spécialiste des sacs à main et des laisses de chien en peau de caïman ou de serpent. Il lui arrivait d’envoyer ses œuvres par contrebande aux Etats-Unis sans passer par les certificats CITES et sans facture en recrutant des “mules” qui s’envolaient régulièrement pour Miami ou la Fashion Week de New York. Même procédé que pour la cocaïne (page 148).
L’Ukraine qui a inscrit les chardonnerets en Annexe III de la CITES en 2021 mérite à ce titre d’être décorée de l’Ordre des oiseaux chanteurs – c’est le seul pays européen à avoir pris cette initiative – et les agents du SBI (Bureau d’Etat d’Enquête) continuent malgré la guerre à faire le boulot. Ils ont démantelé à Odessa, en septembre 2022, un réseau de braconnage et de trafic d’esturgeons étoilés et de belugas dont un magnifique spécimen de plusieurs mètres dans le delta du Danube (page 224) et la police de Kiev a démasqué un couple de trafiquants d’animaux sauvages qui via l’Internet vendait des tigreaux, des caracals, des babouins et bien d’autres animaux exotiques (page 195). Quant à l’ONG UAnimals, elle fait feu de tout bois, vaillante et increvable. Elle a exfiltré de Bakhmout un ours brun abandonné (page 73) et sauvé un puma de la captivité à Odessa (page 57). “Rejoignez-nous et ensemble nous sauverons plus d’animaux.”
L’histoire la plus tragique du numéro 37 de “A la Trace” se passe en Iran. D’une certaine manière, elle est en résonance avec l’actualité. A lire page 6.
https://robindesbois.org/wp-content/uploads/A_LA_TRACE_37.pdf
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