Naufrage du Grande America
Grande America, communiqué n°2
Suite au naufrage du Grande America, Robin des Bois souhaite que la préfecture maritime de l’Atlantique obtienne de l’armateur Grimaldi la liste complète des marchandises et matières dangereuses embarquées à bord du navire. Une information précise est indispensable pour juger de la dangerosité des déchets qui vont progressivement s’échapper de l’épave. Il est probable que d’ici quelques jours, des déchets d’hydrocarbures et des déchets flottants se dispersent en mer et arrivent sur le littoral français, notamment de Bretagne sud, des Pays de la Loire et d’Aquitaine. En conséquence, il serait raisonnable de pré-positionner des moyens de lutte contre la pollution (Polmar).
Fessenheim. Après la fission, la fusion
Quand sortir du nucléaire renvoie au nucléaire. Le projet de reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim tel qu’il est voulu par EDF et Orano (ex-AREVA) est de créer une usine sidérurgique accueillant pour la deuxième fusion des ferrailles radioactives issues du démantèlement ou de la maintenance d’Installations Nucléaires de Base et d’installations équivalentes basées en Europe. Pour ces promoteurs de l’énergie nucléaire et du retraitement des déchets radioactifs, l’Europe n’a pas de frontières et va jusqu’à l’Ukraine.
Sud Bretagne : Grande America en feu
Le porte-conteneurs et transporteur de voitures venait de Hambourg, se dirigeait vers Casablanca puis vers Dakar (Sénégal), Conakry (Guinée), Freetown (Sierra Leone). Il devait ensuite poursuivre sur le Brésil. Le Grande America mesure 214 mètres de long. Il bat pavillon italien. Il est, selon toute logique, bourré de voitures et autres véhicules roulants de seconde main, de remorques et d’engins de travaux publics, de déchets « à recycler », de remorques pleines de pneus, de quelques conteneurs transportant des matières dangereuses destinées aux grands chantiers en Afrique de l’Ouest ou aux mines.
« A la Casse » n°54, numéro spécial
Bulletin d’information et d’analyses sur les navires en fin de vie (pdf – 6,8 Mo)
Bilan octobre-novembre-décembre 2018
+ Bilan global année 2018
Octobre-novembre-décembre 2018 :
– 90% des navires ont été démolis en Asie et 38% appartenaient à des armateurs européens.
– Le nombre des dépavillonages pour le dernier voyage est en augmentation. Il représente 44% des navires démolis. Palaos est en tête des pavillons corbillards. L’archipel est le seul à traiter avec des compagnies basées aux îles Vierges britanniques.
– La Chine se retire du marché. Seuls 2 à 3 chantiers restent ouverts. Avant d’en suspendre l’accès au début de l’année 2019, elle a accueilli pour démolition le Steve Irwin de l’ONG Sea Shepherd, pavillon Pays-Bas, et le Swan, pavillon Curaçao, un transporteur de colis lourds.
Déchets post-catastrophe: les inondations d’août 2018 au Kerala (Inde)
Le Kerala, 35 millions d’habitants, un des Etats de la fédération indienne, riverain de la mer d’Oman, est confronté entre juin et août 2018 à des inondations qui détruisent environ 17.000 maisons, 15.000 km de routes, 214 ponts et submergent 45.000 hectares de terres agricoles. 500 habitants et plus d’un million d’animaux domestiques et sauvages sont morts. Il s’agit des pires inondations dans la région depuis 1924.