Un ex cargo nucléaire part à la casse à Alang
Sans tambour et sans trompette, l’Allemagne, pionnière en Europe de l’application de l’énergie atomique à la propulsion des navires, a laissé partir à la démolition manuelle dans la baie d’Alang en Inde son ex-Otto Hahn mis en exploitation en 1967. Symbole de l’échec de la première vague de navires marchands à propulsion nucléaire, l’Otto Hahn a été reconverti en cargo conventionnel en 1980. Le réacteur nucléaire de 38 MW a été enlevé, mais il est légitime de suspecter après treize ans d’exploitation que des éléments internes de la structure de l’ex-Otto Hahn aient été contaminés ou irradiés par des rejets ou des rayonnements non maîtrisés. Le navire a été victime d’un accident nucléaire majeur en août 1973 quand deux assemblages combustibles du réacteur se sont fissurés.
Un ex cargo nucléaire part à la casse à Alang
Sans tambour et sans trompette, l’Allemagne, pionnière en Europe de l’application de l’énergie atomique à la propulsion des navires, a laissé partir à la démolition manuelle dans la baie d’Alang en Inde son ex-Otto Hahn mis en exploitation en 1967. Symbole de l’échec de la première vague de navires marchands à propulsion nucléaire, l’Otto Hahn a été reconverti en cargo conventionnel en 1980. Le réacteur nucléaire de 38 MW a été enlevé, mais il est légitime de suspecter après treize ans d’exploitation que des éléments internes de la structure de l’ex-Otto Hahn aient été contaminés ou irradiés par des rejets ou des rayonnements non maîtrisés. Le navire a été victime d’un accident nucléaire majeur en août 1973 quand deux assemblages combustibles du réacteur se sont fissurés.
Fin de l’Histoire pour le dernier trois-mâts nantais
L’ex-Oiseau des Iles construit par Dubigeon en 1935 a été envoyé à la casse après plusieurs années d’abandon à Trinidad dans les Caraïbes.L’histoire mouvementée et valeureuse de ce fleuron de la construction navale va de l’estuaire aux Antilles en passant par le Pacifique Sud, la Polynésie et la côte Ouest du Mexique.
Bilan mondial 2009 des navires partis à la démolition : Le cap des mille navires est franchi
Depuis quatre ans, Robin des Bois étudie le marché de la démolition des navires grâce à la mobilisation et l’analyse d’une trentaine de sources bibliographiques. Robin des Bois a comptabilisé 293 navires vendus pour la démolition en 2006, 288 en 2007 et 456 en 2008. En 2009, 1006 navires sont sortis de flotte, soit plus de deux fois le volume de 2008 et trois fois celui de 2006. Le poids total de métaux recyclés atteint plus de 8,2 millions de tonnes, cinq fois le tonnage de 2006.
Durant cette année des records, le rythme des navires quittant les océans s’est à peine ralenti pendant les mois d’été. La crise financière mondiale a lourdement pesé sur les échanges commerciaux ; les grands armements ont massivement envoyé à la casse les navires les plus anciens pour s’adapter à la chute des taux de fret et rentabiliser leurs navires récents. En fin d’année, les porte-conteneurs inactifs et en attente d’ordres étaient encore près de 700. Les associations d’armateurs estiment souhaitable d’éliminer 25% de la flotte mondiale. En dépit de l’explosion du nombre de navires proposés à la démolition, les tarifs des chantiers asiatiques ont sensiblement progressé, passant de 200 $ la tonne en début d’année à près de 300 $ en décembre.
Loire poubelle à Montoir
Des usagers du terminal de Montoir nous signalent des anomalies et des pratiques polluantes pendant le déchargement en cours du Nordmosel, un minéralier transportant du coke de pétrole. Ce combustible est un résidu de distillation d’hydrocarbures. Le déchargement approprié par bandes transporteuses est perturbé par la pulvérulence du matériau et par la présence d’eau au fond des cales du navire. Des quantités importantes, 15 à 20 tonnes de coke de pétrole qui se présentent sous forme de petits boulets sont en fin de journée éparpillées sur le quai. Ces pertes de cargaison sont ensuite éjectées dans la Loire à l’aide de canons à eau. La pratique de la Loire poubelle est ordinaire. Soja, tourbe et autres vracs débarqués à Montoir subissent le même sort que le coke de pétrole.