Gare à Narbonne !

12 mars 2001

Très toxique par inhalation, contact, ingestion, l’acide fluorhydrique anhydre, tel que transporté par les wagons déraillés en gare de Narbonne représente pour les populations de proximité et l’environnement un risque considérable.

Lors de l’accident de Saint- Galmier, en mars 2000, mettant en cause un wagon d’acide nitrique et un wagon d’acide fluorhydrique dilué, un périmètre de sécurité de 1500 mètres avait été imposé. Cet accident avait eu lieu à 30 km de Saint-Etienne, dans une zone à faible densité de population.

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La marée noire déménage à Herbignac

8 mars 2001

Après l’épisode grotesque et consensuel du dragage des ports du Croisic et de la Turballe, et l’immersion des déchets à quelques centaines de mètres du littoral, survient l’enlèvement de 26.000 tonnes de rochers estampillés “Erika” vers la carrière de la Clarté, dans le parc régional de la Brière.

Encore une fois sans enquête publique, et sous le couvert d’une urgence préfabriquée par un montage d’appels d’offres infructueux, des grandes manoeuvres et des grossiers coups de balais dont se félicitent élus, hôteliers et en l’occurrence les paludiers, masquent des risques sanitaires et environnementaux.

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Non aux abattages inutiles

6 mars 2001

Après l’abattage de précaution économique de 500.000 bovins de plus de 30 mois considérés comme bien portant, le ministère de l’agriculture, soutenu par les syndicats agricoles, s’attaque avec la légitimité et les moyens du bourreau aux ovins, en inventant le délit de sale gueule. Il suffit d’avoir vaguement côtoyé ou pu côtoyer un Anglais pour en être la victime immédiate.

Seringues, décharges électriques, pistolets “Matador”, coups de pied, la vindicte et l’arsenal vétérinaires sont sans limites, comme la confusion des mots et les bêlements ministériels sur ce trop fameux “principe de précaution”, définitivement fourvoyé et, nous l’espérons, mis en quarantaine par les responsables des mouvements écologistes. Sur le théâtre de guerre, la “quarantaine”, ex – observatoire des maladies humaines et animales, est désormais un abattage systématique improvisé, mais il ne faut pas désespérer: les brebis et béliers ne sont pas bêtement tués, ils sont “euthanasiés” pour leur bien et leur éviter de tomber malade. De quoi?
D’une maladie qui passe et se soigne avec des applications dans la bouche -et non dans la “gueule”- et sous les sabots de lotions désinfectantes, il a été fait en quelques jours une peste oppressante et manipulée.

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Pavillon très bas !

1 mars 2001

Le transport maritime des passagers et du fret routier est dangereux. Par dizaines, centaines, ou milliers, les passagers et les remorques transportant souvent des matières dangereuses pour l’environnement marin sont exposés aux risques et aux faiblesses de navires qui peuvent être trop vieux ou trop neufs, à l’incompétence ou à l’insuffisance d’équipages hétéroclites, aux bouchons de la circulation maritime et aux exigences de rentabilité des compagnies.

A cet égard, la tentative de réouverture par le Conseil Général de la Seine-Maritime de la ligne transmanche Dieppe-Newhaven est une caricature: le recours au Sardinia Vera de la Corsica Ferries, un navire construit en 1975, certifié par la société italienne Rina, relève de la provocation.

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La vache qui pleure

28 févr. 2001

A l’initiative du gouvernement français, l’abattage de 450.000 vaches âgées de plus de 30 mois est en cours. Cette mesure de “destruction”, selon les termes employés par les spécialistes de la tuerie animale, est destinée à assainir le marché économique, sans rapport avec l’assainissement sanitaire du cheptel. Les autorités françaises donnent aux vaches le statut du chou-fleur breton ou des pêches de la vallée du Rhône, régulièrement retirés du marché et jetés dans des décharges improbables. Il n’est pas sûr que le carnage en cours redonne au consommateur le goût de la viande.

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